jeudi 21 juin 2012

Emmanuelle Pagano - Un renard à mains nues


Éditeur : P.O.L - Date de parution : Avril 2012 - 333 pages et 34 nouvelles ou instantanés de vie  touchants!

Les personnages de ces nouvelles ne se trouvent pas au milieu du récit, ils restent dans les marges, ils se tiennent au bord de leurs vies, de leur maison, de leur pays, ils marchent au bord des routes, à côté de leur mémoire, à la lisière de l'ordinaire et de la raison, comme il leur arrive de faire du stop : au cas où on s'arrêterait pour les prendre. Je les ai pris dans mon livre.

Il m’est difficile de parler de ce recueil  de nouvelles tant j’ai été touchée ! Trente-quatre nouvelles comme des instantanés de vie où Emmanuelle Pagano déploie un patchwork d’émotions avec finesse et sensibilité. L’auteure nous donne l’impression d’avoir rencontré ses personnages et de raconter leurs histoires. Pas de chutes à couper le souffle mais des ambiances qui se ressentent, des situations à la limite du réel et de l’imaginaire. Dans chacun  de ces  textes, l’auteure sonde l’indicible, elle rend palpable la douleur, la joie, l’amour, la souffrance. On croise plusieurs fois les mêmes personnages  dans ces nouvelles, l’angle de vue est modifié. Les facettes d’une situation sont revues, réorientées. Il y a des textes vibrants de sensibilité comme par exemple  les langues maternelles, d’autres laissent la porte ouverte à l’imagination du lecteur mais tous mettent en exergue la détresse des personnages.

Emmanuelle Pagano nous offre son univers à travers ces nouvelles et il faut juste prendre son temps pour les apprécier.
Je n’ai pas lu ces nouvelles, je les ai ressenties! 

Elle m' a raconté qu'il lui arrivait de lire aussi ente les pages, entre les pages et dans les pages en même temps, parce que les livres c'est comme le sang, ils sont marqués. Pas génétiquement,non, mais ils ont des marqueurs aussi, pas des marque-pages, si, des marque-pages, mais des marque-pages qui sont des marques de gens.

Le billet d'Antigone

12 commentaires:

cathulu a dit…

Antigone et toi, un duo de choc !:)

Philisine Cave a dit…

Un titre magnifique et ton article suffisamment mystérieux... ah là là, comment résister, hein comment ?

Poppilita a dit…

Ta critique donne tres envie de s'y plonger. ca me fait un peu penser à un roman de Lucia Etxebarria, Cosmofobia qui fait, un peu comme un puzzle, un tres beau portrait de la societe espagnole. le livre dont tu parles a l air encore plus sensible. merci pour la reco !

Gwenaelle a dit…

Rien que le titre est déjà très mystérieux. J'ai vu deux de ses romans à la médiathèque mais ne les ai pas choisis... Plus tard, peut-être.

Cynthia a dit…

Je pense commencer par "L'absence d'oiseaux d'eau" pour lz découvrir et si la rencontre se passe bien, peut-être que je me pencherais sur ce recueil :)

Une Comète a dit…

Des nouvelles des nouvelles ! je note. Merci !

Alex Mot-à-Mots a dit…

Tu as ressentis ces nouvelles ? Quelle plus belle critique pour un livre.

antigone a dit…

Pfiou, c'est bête, c'est une auteure que j'aime tellement, sincère et rare, que j'ai des frissons rien qu'à lire ton billet ! ;)
Si tu l'as aimée là n'hésite pas à ouvrir les autres, tu seras certainement aussi conquise.

Nadael a dit…

Je n'ai jamais lu cette auteure, je crois que c'est un vide à combler...encore un!

Clara et les mots a dit…

@ Cathulu : yes!!!! et à deux, nous sommes plus fortes:)!

@ Philisine : des nouvelles à part, un univers particulier... tout ce que j'aime!

@ Poppilita :Merci de ta visite! La sensibilité perle entre les lignes!!!Je prends note du livre dont tu tu parles, merci!

@ Gwen : un recueil à lire en prenant son temps !

@ Cynthia : c'est clair que je vais lire ses autres livres!

@ Une Comète : quel enthousiaame, chouette!

@ Alex : oui, je les ai vraiment ressenties, il n'y pas d'autre mot..

@ Antigone : je vais me précipiter sur ses autres livres!!!

@ Nadael : une découverte et rien que de penser de retour à ce recueil, je suis émue!

Leiloona a dit…

Il faudrait vraiment que je prenne le temps de la découvrir ...

Clara et les mots a dit…

@ Leilonna : j epnse qu'il ne faut pas être pressée quand on lit cette auteure ( et aussi choisir le bon moment) pour s'imprégner de son univers.