samedi 16 février 2013

Michelle Perrot - Mélancolie ouvrière


Éditeur : Grasset - Date de parution : Octobre 2012 - 184 pages qui m'ont laissée sur ma faim...

Le nom de Lucie Baud est méconnu. Entrée à l’âge de douze ans comme ouvrière en soie dans une usine du Dauphiné,elle fut une figure du mouvement syndical. Veuve d’un garde-champêtre et mère de deux enfants, elle crée en 1902 le syndicat des ouvriers et ouvrières en soierie du canton de Vizille. Pourtant Lucie ne bénéficiait plus du logement de fonction qu’offrait l’emploi de son mari et elle s’était éloignée de son village natal.  Seule femme conviée en 1904 au Congrès national ouvrier de l’industrie textile à Reims, elle n’eut pas le droit à la parole. En 1905 et 1906, elle mena deux grèves dans ce secteur d’emploi féminin contre les conditions déplorable d'internat (des femmes étaient logées sur place à l'usine), et surtout contre les cadences augmentées. Mais le mouvement de grève s’enlise et ne porte pas ses fruits. S’en suit une tentative de suicide ratée. Est-ce que les deux événements sont liés ? L’ historienne Michele Perrot n’a que peu d’informations sur Lucie Baud. De son vivant, il reste une lettre où elle explique sa vie de travail. Cet écrit fut-il dicté, influencé par le camarade Auda qu’elle admirait tant ? La question demeure comme tant d’autres.
Aidée par Gérard Mingat dans ses recherches, l'auteure dresse un tableau de la France ouvrière et syndicaliste du début du 20ème siècle dans le Dauphiné.

De nombreuses références à d’autres ouvrages, un style très scolaire et j’ai eu l’impression de lire un rapport de travail. La dernière page tournée, la vie de cette femme courageuse et engagée reste hélas aussi énigmatique. Dommage !

Une lecture commune avec Hélène  qui n'a pas aimé.


11 commentaires:

Mangolila a dit…

Je viens de chez Hélène, alors j'oublie déjà ce titre! Bon samedi!

Clara et les mots a dit…

@ Mango : :))). Bon samedi Mango !

Anonyme a dit…

Michelle Perrot est historienne, pas romancière. Elle restitue ce qu'elle sait avec certitude, ce qu'elle a découvert mais ne fait pas de conjecture, je pense que c'est là que ça fait problème pour toi. Dommage que comme hélène, tu n'aies pas aimé. Moi c'est le genre de travail d'historien que j'aime : passer des heures dans les dépôts d'archives à la recherche de monsieur X pour en faire le héros d'un livre...
Je me souviens de "La vie retrouvée de Louis François Pinagot", un livre qui est à l'origine de mes études d'histoire. Mais Alain Corbin est aussi et avant tout sociologue : il fait revivre le contexte, c'est important.

Alex Mot-à-Mots a dit…

Un livre qui intéressera plus les gens qui ont vécu la même vie, sans doute.

Hélène a dit…

Je pense que même si la matière était faible, elle aurait pu écrire un essai bien plus passionnant... Dommage comme tu dis !

Clara et les mots a dit…

@ Ys : j'avais lu Ouvrière de Franck Magloire qui relatait le travail d'ouvrière de sa mère et j'avais beaucoup aimé. Je comprends tout à fait ce que tu dis car ayant fait la généalogie de ma famille, je me suis plongée dans les recherches. Vérifier des dates, un évènement, lire des livres écrits par des historiens sur la région où étaient très bien expliqués tout un contexte ( du plaisir!)... enfin, je m'éloigne.
Si le sous titre de cet essai n'avait pas mis en avant la vie de Lucie Baud mais les ouvrières de la soierie, mon approche aurait été différent et là, oui, j'aurai été en plus en phase.

@ Alex : oui peut-être ou qui servira de base à des personnes cherchant à comprendre ce qu'était le travail et le contexte de l'époque.

Clara et les mots a dit…

@ Ys : j'avais lu Ouvrière de Franck Magloire qui relatait le travail d'ouvrière de sa mère et j'avais beaucoup aimé. Je comprends tout à fait ce que tu dis car ayant fait la généalogie de ma famille, je me suis plongée dans les recherches. Vérifier des dates, un évènement, lire des livres écrits par des historiens sur la région où étaient très bien expliqués tout un contexte ( du plaisir!)... enfin, je m'éloigne.
Si le sous titre de cet essai n'avait pas mis en avant la vie de Lucie Baud mais les ouvrières de la soierie, mon approche aurait été différent et là, oui, j'aurai été en plus en phase.

@ Alex : oui peut-être ou qui servira de base à des personnes cherchant à comprendre ce qu'était le travail et le contexte de l'époque.

Clara et les mots a dit…

@ Ys : j'avais lu Ouvrière de Franck Magloire qui relatait le travail d'ouvrière de sa mère et j'avais beaucoup aimé. Je comprends tout à fait ce que tu dis car ayant fait la généalogie de ma famille, je me suis plongée dans les recherches. Vérifier des dates, un évènement, lire des livres écrits par des historiens sur la région où étaient très bien expliqués tout un contexte ( du plaisir!)... enfin, je m'éloigne.
Si le sous titre de cet essai n'avait pas mis en avant la vie de Lucie Baud mais les ouvrières de la soierie, mon approche aurait été différent et là, oui, j'aurai été en plus en phase.

@ Alex : oui peut-être ou qui servira de base à des personnes cherchant à comprendre ce qu'était le travail et le contexte de l'époque.

Clara et les mots a dit…

@ Hélène : le style n'aide pas...

Jérôme a dit…

On oublie alors... Pas plus mal j'ai envie de dire vu tout ce qui me reste sous le coude actuellement.

Asphodèle a dit…

Il devrait être précisé avant d'acheter s'il s'agit d'un roman ou d'une retranscription de faits historiques ! Sujet intéressant mais pas trop tentée...