jeudi 20 juin 2013

Peter Fromm - Comment tout a commencé


Éditeur : Gallmeister - Traduit de l'angalis (Etats-Unis) par Laurent Bury - Date de parution : Mai 2013 - 334 pages dont on sort pas indemne ! 

Texas et une petit ville paumée dans le désert.  C'est là qu'Austin quinze ans, sa soeur Abilene âgée de vingt ans et leurs parents vivent.  Brillante lycéenne, elle a claqué  la porte de la fac. Austin voue  à sa soeur un amour incommensurable mêlé de fierté et d'orgueil. Depuis toujours, Abilene lui apprend le base-ball et veut qu'il devienne le meilleur lanceur  de tous les temps. L'amour d'Austin pour Abilene est un amour aveugle  qui l'empêche de voir qu'elle a des changements d'humeur, passant de l'euphorie à l'abattement. Elle part souvent sans prévenir.

Les absences  se transforment en  une semaine et Abelene revient comme si de rien n'était. Inquiets, ses parents veulent qu'elle consulte un médecin ce qu'elle refuse. En fait Abilene souffre de troubles bipolaires, diagnostic confirmée par un une psy. Austin passe son temps avec Abelene, joue encore et encore tant qu'elle n'a pas dit d'arrêter. Abelene voit grand pour son frère, l 'occasion pour lui de partir de ce trou paumé. Abelene y étouffe et Austin suit son idée. Pour sa soeur, il fera tout ce qu'elle veut. Il le lui a promis.  Mais Abelene s'enfonce dans ses troubles maniaco-dépressifs et Austin reproche à ses parents de ne pas la laisser tranquille. Sa soeur va bien, elle n'est pas folle. Prisonnier de l'idolâtrie qu'il lui voue, Austin refuse d'aider ses parents pour la soigner. Des parents désemparés voulant agir pour le bien de leur fille et se heurtent à une armure de boucliers levées par leurs enfants. Les personnages sont tous prisonniers : d'une vie choisie, d'une maladie, du refus d'admettre le réalité qui devient de plus en plus dangereuse.

Dans ce drame où la tension va en crescendo, où l'ambiance vous colle comme une seconde peau, le base-ball tient une place importante. Pas de quoi s'affoler ou de paniquer car si dans Indian Creek, la pêche à la mouche servait de tremplin pour aborder des thèmes ici c'est ce sport.

Ce roman est un tourbillon vertigineux où l'on ressent le vent sec du désert, la solitude, la dérive d'une famille pour qui tout avait pourtant bien commencé.  
Un moment de lecture forte dont on ne sort pas indemne!
Merci à Babelio pour ce livre !

Le billet de Jérome.
Lu cet auteur : Avant la nuit, Indian Creek,




10 commentaires:

Lucie a dit…

il m'interpelle ce titre, merci.

keisha a dit…

Bonne pioche babelio!
Bon, pas trop envie de me faire chambouler comme ça, actuellement, la vraie vie suffit. ^_^

Anne a dit…

Un auteur que tu donnes envie de découvrir !

Aifelle a dit…

Je le feuilletais ces jours-ci en librairie, en pensant qu'il me plairait bien.

In Cold Blog a dit…

Tu me donnes furieusement envie de remonter ce bouquin tout en haut de ma PAL...

Jérôme a dit…

Un très beau roman. La solitude de cette famille, l'aveuglement idolâtre d'Austin, l'abnégation sans faille et l'impuissance de ces parents qui voudraient tant aider leur fille... ça remue sévère !

Alex Mot-à-Mots a dit…

Je ne raffole pas de pêche à la mouche, mais bon.

antigone a dit…

Je note fébrilement, tout ce que tu en dis me plait !! ;)

Géraldine a dit…

Directement concernée par cette maladie, j'ai très envie de lire ce livre, peut-être plus prolixe que la médecine pour comprendre etc...

Gwenaelle a dit…

Parce que j'avais vraiment aimé Indian Creek, je suis tentée de refaire un bout de chemin avec cet auteur, même si cette fois le thème est totalement différent...