Fascinée depuis son enfance par la fauconnerie, la narratrice se lance dans
d’un projet nourri depuis longtemps : dresser un autour. Le décès de son
père est l’élément déclencheur qui lui fait franchir le pas. Sans être novice, férue
de littérature en rapport avec les rapaces, Mabel est pourtant son premier
autour, un puissant rapace.
Elle s‘isole, ne sort que rarement de chez elle car Mabel a besoin dans premier temps de s’acclimater.
Sans s’en rendre compte, elle tombe dans la spirale de la dépression et focalise
toute son attention uniquement sur le rapace. Ses appréhensions sur le premier
vol de Mabel, la nourriture et le poids du rapace, toutes les étapes sont décrites et très bien
rendues.Ce livre ayant été écrit bien après, Helen Macdonald a ce regard
distancié sur les événements de l’époque et sur son comportement qu’elle
analyse avec une beaucoup de discernement.
Si Mabel l’a accompagnée durant le chemin du deuil, il a été également bien plus qu’une béquille pour sortir de sa dépression. Les extraits des carnets de Mr White qui dans les années 30 voulut dresser un autour émaillent le livre. A la froideur de White s’oppose la sensibilité de l’auteur.
Sur un thème qui à priori ne m’attirait pas, j’ai appris beaucoup d’informations (certaines m’ont plus intéressées plus que d'autres) mais surtout le récit intime d’Helen Macdonald, cette introspection m’a vraiment touchée.
Si Mabel l’a accompagnée durant le chemin du deuil, il a été également bien plus qu’une béquille pour sortir de sa dépression. Les extraits des carnets de Mr White qui dans les années 30 voulut dresser un autour émaillent le livre. A la froideur de White s’oppose la sensibilité de l’auteur.
Sur un thème qui à priori ne m’attirait pas, j’ai appris beaucoup d’informations (certaines m’ont plus intéressées plus que d'autres) mais surtout le récit intime d’Helen Macdonald, cette introspection m’a vraiment touchée.
Le fait qu’elle s’interroge énormément sur son rapport avec Mabel est un point fort et il permet de faire
passer certaines longueurs.
Il y a beaucoup de pudeur cette une écriture très visuelle qui dépeint aussi bien la nature, Mabel que les émotions les plus profondes. Une belle découverte !
L'archéologie de la douleur ne se fait pas avec ordre et méthodes. Cela ressemble davantage à la terre que vous retournez à la bêche et où vous découvrez parfois des choses oubliées. Des éléments surprenant refont surface non seulement les souvenirs, mais aussi des états d'âme, des émotions, des visions du monde plus anciennes. Il y a beaucoup de pudeur cette une écriture très visuelle qui dépeint aussi bien la nature, Mabel que les émotions les plus profondes. Une belle découverte !
Il y a un abîme entre la vie viscérale et sanglante que je partage avec Mabel et la vision distanciée, réservée, qui caractérise la façon dont nos contemporains apprécient la nature. Je sais que certains de mes amis considèrent le fait de vivre avec un faucon comme quelque chose de moralement suspect, mais je ne pourrais pas aimer les oiseaux les comprendre aussi profondément si je ne les avais vu que sur des écrans. J'ai fait d'un faucon un fragment de vie humaine et d'une vie humaine un fragment de la vie d'un faucon, ce qu'il a rendu un million de fois plus complexe et source d'émerveillement à mes yeux.
Le billet de Cathulu qui m'avait donnée envie.
Merci à Babelio pour cette lecture.
12 commentaires:
Il me semble que babelio le proposait, mais j'étais en vacances; Pourtant, les faucons, (pèlerins en tout cas) c'est mon truc!
La couverture me fait de l'œil et ta chronique me confirme dans mon envie de découvrir ce monde étrange :-)
La couverture me fait de l'œil et ta chronique me confirme dans mon envie de découvrir ce monde étrange :-)
@ Keisha : il y a eu un tirage au sort pour le gagner et j'ai été sélectionnée :). ce livre est clairement pour toi !
@ Mior : vraiment, je suis contente de l'avoir découvert. Et je dis chapeau bas car sur un sujet pas forcément attirant ( en tout cas pour moi), j'ai été ferrée.
j'aime ce genre de livre, je viens de le terminer avec grand plaisir, un rien agacée au départ par son côté "oh que je suis malheureuse" mais on est vite emporté par le récit et ses liens avec son oiseau et j'ai vraiment découvert le monde de la fauconnerie
Il me tente de plus en plus, mais je n'en fais pas non plus une priorité.
Le sujet me fait hésiter ; on verra bien s'il croise ma route un jour.
Je suis contente de lire ton billet positif. Ce livre m’intriguait beaucoup, je me demandais ce qu'il en était. L'écriture a l'air belle, j'apprécie vraiment les extraits que tu cites.
Tes dernières lectures (celui-ci, Hiver à Sokcho et Station Eleven) sont des livres que j'ai notés et que je surveille de près... Tranquillement, à mon rythme, je risque de les lire un jour. ;-)
Je suis tout de même très sceptique sur le sujet...
Bonjour Clara, j'ai été moins convaincue que toi par ce livre que j'ai trouvé trop long même si j'ai appris des choses sur ces autours dont le fait de garder un poids idéal pour voler. http://dasola.canalblog.com/archives/2016/07/02/33989762.html Bonne journée.
@ Dominique : comme toi, j'ai découvert ce monde qui m'était complètement étranger. Je n'ai pas ressenti cette impression d'auto-apitoiement.
@ Alex : c'est un livre étonnant quand même.
@ Aifelle : c'est Cath qui m'a donnée envie:). Sans elle, je ne serais pas allée vers cette lecture.
@ Celina : oui, l'écriture est belle ( la traduction reflète à merveille les nuances, les sentiments ).
@ Kathel : en ce moment, je lis une de des lectures (Nora Webster) !
@ Noukette : je pense que tu tu serais touchée.
@ Dasola : il y a quelques longueurs, oui, mais l'ensemble (l'introspection, la fauconnerie, Mabel) m'a permis de passer outre. Comme toi, j'ignorais des tas de choses sur les autours.
Enregistrer un commentaire