Éditeur : Flammarion - Date de parution : Août 2016 - 345 pages et une lecture manquée.
A treize ans, Atanasia Bartolome découvre lors d’une sortie scolaire un tableau qui l’émeut profondément. Celle pour qui "juste avant cette exposition tout était immobile et pétrifié" veut en savoir plus sur le peintre Roberto Diaz Uribe qui semble d’être volatilisé depuis plusieurs années.
Après avoir contemplé ce tableau, la vie d'Atanasia se focalise sur ce peintre. Si le nom du peintre semble tabou pour ses parents, à dix-huit ans elle part à Paris pour étudier où un professeur d’origine russe s’intéresse de très près à Roberto Diaz Uribe.
Indéniablement, on retrouve dans ce roman l’écriture singulière de Véronique Olvadé . Enchanteresse, fantasque où elle déploie une narration qui passe aisément de "je" à "elle".
La quête d’Atanasia nous entraine sur les traces de la mission Voulet-Chanoine au Tchad ou encore au Brésil. Car sa recherche a dépassé son but initial et elle remonte les branches familiales.
Un récit émaillé de digressions qui bout à bout se rejoignent, une ambiance qui oscille entre réalité et fable, un univers où l'art et l'imprudence comptent avec des personnages féminins souvent hauts en couleurs.
Mais trop souvent, je me suis retrouvée perdue en me demandant où l'auteure voulait me conduire.
Et même si la fin m’a permise de me raccrocher à l'histoire, c’est une lecture manquée pour moi.
L'exposition qui fut à Bilbao, l'un des événements de ce mois juin 1983 fut considérée par beaucoup comme une provocation. Elle s'intitulait Mon corps mis à nu. Elle disait en effet qu'on pouvait de nouveau monter en Espagne les corps, la chair, leur beauté et leur effondrement et qu'on allait mettre de côté les tableaux tauromachiques. Elle présentait des toiles de Schiele, Bacon, Freud, Picasso et une toile monumentale de Roberto Diaz Uribe.
J'avais treize ans.
Je ne connaissais rien à rien. Seulement le temps long de la dictature, sa queue de comète, et la mémoire tronquée.
Les billets et avis très variés de Cuné - Framboise -Hélène - Irrégulière- Jérôme - Noukette
Sur ce blog : Des vies d'oiseaux - La grâce des brigands
19 commentaires:
Je n'ai lu qu'un roman de cette auteure et n'ai pas accroché. Celui-ci ayant des critiques souvent en demi-teintes, je ne m'y risquerai pas.
Les diffèrents avis que j'ai lus rejoignent ton sentiment. Pourtant dans ta chronique, je retrouve beaucoup d'éléments qui sont des points forts pour moi.
@ Krol : je comprends.
@ Jostein : trop, trop souvent, je me suis retrouvée complètement perdue et comme dans des montagnes russes, j'étais plus souvent dans le creux que dans le haut.
Une auteure que je n'ai toujours pas lue et j'ai l'impression qu'il ne faut pas commencer par ce titre.
J'aurais tendance à faire le même commentaire qu'Aifelle.
Mince...
Moi g bcp aimé, mais je crois que je suis conquise d'avance alors ;-)
Tu confirmes mon désir d'attendre le poche ou de passer carrément :)
le roman ne me disait rien, et puis j'ai entendu l'auteure au Forum Fnac Livres et ça m'a donné envie de lire son livre...mais vu tous les romans supers qui sont sortis dans le cadre de cette RL, je sens qu'il va passer à la fin de la liste...
Avis mitigés pour cette lecture. Il faut entrer dans le monde d'Ovaldé. Je pense que je le lirai
Comme Aifelle, je me demande par quel titre il vaudrait mieux commencer...
Ça arrive. Il va tourner dans mon groupe de lecture... j'attends de voir !
Perso, j'ai eu du mal à m'intéresser aux personnages et ça a gâché une grande partie de mon plaisir de lecture.
Que d'avis mitigés sur ce roman.
@ Aifelle @ Delphine @ Kathel : son précédent La grâce des brigands était superbe!
@ Cathulu : une frustration énorme en plus car j'aime ce q'elle écrit et pour l'avoir rencontrée, "j'aime" cette auteure.
@ Irrégulière @Framboise : et pourtant qu'est-ce que j'aime Véronique Ovaldé !Après Continuer de Laurent Mauvignier, c'était le livre de la rentrée que j'attendais.
@Eva @ Gambadou @Zazy @Alex : il y a tant d'avis divers que c'est à chacun de se faire se propre opinion. A écouter, elle est très intéressante ! Une des belles rencontres de Dialogues .
@Jérôme : pareil...
J'aime bien l'écriture d'Ovaldé, mais je ne suis plus réellement rentrée dans un de ses romans depuis Vera Candida...
Bon, bon, bon, je le tâte pour le coup parce que j'adore l'univers de Véronique Ovaldé. Elle n'a pas toujours réussi ses intrigues mais il y a quelque chose de neuf que j'aime retrouver chez elle.
@ Philisine : Noukette et d'autre ont beaucoup aimé et même si j'ai retrouvé son univers, elle m'a trop souvent perdue. Ce roman est plus consistant ( en nombre de pages) que ses précédents , d'où peut-être aussi cette sensation d'égarement en ce qui me concerne.
J'ai presque fini ce roman, et je pense que mon constat sera le même que le tiens.
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