dimanche 7 novembre 2010

Sébastien Fritsch - Invitation pour la petite fille qui parle au vent

Edition : Editions Fin mars début avril - date de parution : 23/10/2010- 286 pages

Dans ce livre, on suit Thomas sur le trajet de sa vie : étudiant, marié avec trois filles adolescentes et aux âges où l’on décide se marier. A travers tout ce parcours, il y a d’autres histoires qui apparaissent ou qui surgissent de l’enfance.
Le récit n’est  pas linéaire, les chapitres sont des brèches dans le temps. On passe de Thomas   marié et étant  médecin légiste à Thomas étudiant, de ses filles adultes aux années de l'enfance.  Au début, j’ai été très gênée  par cette construction puzzle  car je ne  voyais  pas les rapports entre les différents personnages.
Il faut être patient  et tout s’assemble. Les trois filles de Thomas et Solweig ont toutes des caractères très différents. Dès l’adolescence, l’aînée Estelle se montre révoltée. Elle prendra la poudre d’escampette avec son premier amour de jeunesse.  Une famille  marquée par l’absence d’Estelle. Quand un éditeur  appelle Solweig  pour lui annoncer que le roman de son mari est  un bijou, elle tombe des nues. Elle qui pensait connaître Thomas voit sa vie basculer. Sauf que  Thomas n’a pas  écrit ce livre. On  découvre petit à petit d’autres personnage qui auront  toute leur importance dans  cette histoire. Des personnages sensibles ou meurtris par différentes blessures. Dans ce livre, l’enfance a un rôle important, il s'agit d'une des poutres maîtresses du récit.
L’écriture est limpide, très agréable. Et, j'ai été plus touchée par Thomas que par l'histoire . Lui qui semble ne penser qu’à son travail, alors qu’il côtoie des cadavres à longueur de temps, est en fait un  être sensible. Avec Estelle  qui peut paraître le  canard boiteux de la famille,  ils aideront d’autres personnes.  Mon bémol  : au départ,  la construction du récit m’a un peu désarçonnée.
Pour Antigone c’est un coup de cœur, Aifelle « s’est surprise à lire les dernières chapitres avec fièvre, pressée de savoir ».
Le blog de Sébastien Fritsch, c’est ici.

10 commentaires:

Aifelle a dit…

Ta lecture n'est pas très éloignée de la mienne. C'est amusant de voir que chacune s'attache plus ou moins à certains aspects du roman, l'éventail des personnages est large.

Clara et les mots a dit…

@ Aifelle : je me suis plus attachée à Thomas qu' à l'histoire !

Alex Mot-à-Mots a dit…

Un avis en demi-teinte, pourtant.

dasola a dit…

Bonjour Clara, j'ignorais que S. Fritsch avait écrit un nouveau roman, je note. J'avais lu le 6ème crime, pas mal mais sans plus. Bon dimanche.

keisha a dit…

J'ai déjà lu les autres billets... Je ne sais pas... Titre magnifique...

Manu a dit…

J'ai peur que la construction ne soit un trop gros frein.

antigone a dit…

A partir du moment où l'on accepte le principe de la construction...le roman est tel que tu le décris très attachant. J'ai été sensible au rapport entre Estelle et ses parents. J'en ai discuté avec l'auteur, beaucoup d'éléments de l'histoire ont fait écho en moi, d'où mon coup de coeur sans doute, mais je dois dire que j'ai été impressionnée par l'écriture et l'imagination.
@ Dasola : celui-ci est encore meilleur !!

Clara et les mots a dit…

@ Alex : la construction m' a dérangée au départ ...

@ Dasola : tu as déjà lu cet auteur ?

@ Keisha: le titre est sublime et m'a fait fondre...

@ Manu : il n'y qu'au début début où la construction m'a perturbée. J'ai ai discuté avec Sébastien Fritsch et c'est volontaire : "L'idée était de donner au lecteur une impression de plusieurs histoires parallèles, avant qu'on se rende compte que ces histoires mettaient en jeu les mêmes personnages à des âges différents. "

@ Antigone : j'avoue avoit été un peu perdue au départ...Thomas est très attachant ! Et l'écriture est très agréable!

Géraldine a dit…

En étant prévenu que le départ est un peu difficile, pourquoi pas. je note ce titre.

Clara et les mots a dit…

@ Géraldine : l'éciture est à découvrir !