Dans ce roman, le narrateur est écrivain et s'appelle Serge ( hasard ou non?). Il est invité en résidence d'écriture durant quatre semaines à Donzières une petite ville du Morvan. Logé à l'hôtel où la propriétaire l'entoure de gentillesse et de considération, il doit animer quelques ateliers sous les ailes protectrices d'un couple de libraires. Lors du discours inaugural, il est appelé l'écrivain national (avec un trait d'ironie) par monsieur le maire devant la population présente.
Il apprend dans le journal local qu'un homme âgé riche a disparu et que les soupçons se portent sur un jeune couple Aurélik et Dora arrivées depuis peu. Il s'agissait des plus proches voisins du disparu et tout le monde les considère comme des marginaux. Preuve accablante : une forte somme d'argent a été trouvée en possession d'Aurélik. Au lieu de penser au feuilleton qu'il doit écrire pour le journal ou de se focaliser sur ses différents ateliers et de les préparer, notre écrivain s'intéresse à cette affaire. La photo de Dora l'attire comme un aimant.
On est loin de l'idée d'un écrivain comme on pourrait se l'imaginer : pointilleux, sûr de lui. Et notre écrivain pose des questions ce qui déplait et dérange. Au lieu de rester à la place qui lui est attitrée, il vadrouille dans les bois, arrive en retard à ses rendez-vous pour affronter des lectrices qui démontent un de ses romans, il se fait remonter les bretelles par le libraire.
On se prend de sympathie pour lui dès le départ : mal à l'aise, un peu maladroit mais franc et un brin naïf.
Un roman qui interroge sur le rôle de l'écrivain, qui en plus joue habilement sur le terrain du genre policier et nous offre un portrait brossé d'humour et de justesse des petites villes de province.
Et dans les descriptions, les ressentis, j'ai retrouvé le Serge Joncour rencontré aux Escales de Binic avec qui j'avais discuté un peu. Un écrivain un peu timide qui n'essayait pas de me vendre ses livres, qui balbutiait un peu et loin, très loin d'être orgueilleux.
Un bonheur réjouissant et un livre chaleureux !
Chaque fois que je me retrouve dans une bibliothèque pour une rencontre je suis partagé entre la total reconnaissance et la crainte de décevoir.
Les billets de Cuné, Delphine, Estelle Calim, l'Irrégulière, Sandrine, Séverine
Lu de cet auteur : L'amour sans le faire
17 commentaires:
Lu et aimé (billet déjà prêt) ! Je me suis enfin décidée à lire l'auteur avec ce titre et j'ai passé un très bon moment :) .
Brize et toi, vous allez peut-être me faire changer d'avis. Je ne suis pas tentée et une rencontre avec l'auteur la semaine dernière ne m'a pas captivée.
Ce roman (dès que la médiathèque le relâchera) sera-t-il enfin un roman français qui me plait? L'avenir le dira...
Ce roman est effectivement à l'image de son auteur !
Je me pose la même question que Keisha ! ;-)
on premier roman de cet auteur et j'ai beaucoup aimé même si le billet n'est toujours pas rédigé ! :)
Je le note, j'avais apprécié le précédent et j'aime bien son écriture. Ma PAL va augmenter, je le sens, je le sens
Un roman vraiment ludique, qui joue avec son lecteur. Je ne connais pas Joncour, mais je l'imagine bien comme son personnage...
j'avais bien aimé l'amour sans le faire , donc l'écrivain national fait partie des titres que j'ai retenus pour cette nouvelle rentrée littéraire
Oui c'est exactement ça, chaleureux et réjouissant!!
(et merci pour le lien :-) )
Ton billet me trouble un peu, j'avais de gros à priori sur Serge Joncour et ton avis semble tellement différent (timide et peu orgueilleux ?). Maintenant, j'hésite.
Je suis en plein dedans et c'est vrai qu'on s'attache très vite au personnage qui semble très proche de l'écrivain lui-même.
@ Brize : je viens de lire ton billet , nous sommes d'accord !
@ Aifelle : les auteurs sont plus ou moins à l'aise en public, je crois qu'il ne faut pas s'arrêter à ces prestations ...
@ Keisha @ Kathel : il a tout pour vous plaire !
@ Irrégulière : oui !!!
@ Cathulu : ohhhhh :)))))
@ Zazy : je l'ai préféré à L'amour sans le faire
@ Delphine : j'ai vraiment eu cette impression !
@ Catherine : il est à lire!
@ Blablablamia : j'ai passé un très bon moment !
@ Antigone : vraiment, tu découvriras avec ce livre qui se cache derrière Serge Joncour...
@Mdiloa : je pense qu'il s'est inspiré de ses expériences en tant qu'auteur et se montre tel qu'il est !
"chaleureux" est effectivement un bon terme pour décrire ce roman, je trouve. On s'y sent bien, tout en étant pris par ce petit suspense qu'il instille :)
(et merci pour le lien)
Ton billet fait très envie. Enfin une lecture "chaleureuse" en cette rentrée littéraire!
Le titre ne me tentait pas, mais finalement....
Incroyable, il est dispo dans les deux biblis, hier soir j'ai avalé cent pages! Espérons que tout se passe bien!
(je te signale que ma phase sans ordi sans internet sans maison habitable va encore durer, d'où mon absence des blogs, mais ça va, sinon, bises à toi)
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