Éditeur : Rivages - Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Madeleine Nasalik - Date de parution : Mai 2016 - 476 pages addictives !
Les Amandola une famille italo-américaine est marquée par le 11 septembre 2001. Bobby un des trois fils pompier a été porté disparu. Dix ans plus tard, sa veuve Tina mère de deux enfants s’autorise à aimer quelqu’un d’autre. Comment vont réagir Gail et Michel les parents de Bobby et ses deux frères ?
Eddie Joyce nous fait entrer dans l’intimité de chacun des membres de la famille : comment ils ont vécu le deuil et comment ils vivent à présent. Gail entretient en permanence le souvenir de son fils cadet. Chaque jour, elle passe dans son ancienne chambre. Michael ancien pompier se culpabilise d’avoir donné envie à son fils de suivre sa trace. Et s'ils forment un couple solide, ils ont connu des tempêtes bien avant la mort de Bobby.
Tina ne sait pas comment annoncer sa relation toute récente. Elle appréhende et craint la réaction de chacun. Comme celle d’être heureuse à nouveau ou de ne pas y réussir. Car elle et Bobby se connaissaient depuis le lycée. Peter le frère aîné de Bobby consacre tout son temps à son travail d'avocat, il assiste à l'effondrement de son mariage et de sa carrière. Ses parents ne sont pas au courant car entre lui et sa mère, la communication a toujours été difficile. Dès le lycée Franky lui s’est très vite attiré des ennuis . L’alcool, la drogue et la mort de son frère lui a fait perdre tous ses repère car il le vénérait. En nous retraçant l'histoire des parents de Gail de souche irlandaise et ceux de Michael des italiens venus s’installer aux Etats-Unis, on remonte d'une génération.
Et l'on découvre ce qu’ils aspiraient pour leurs enfants, leurs espoirs et leurs désillusions.
Un premier roman complètement addictif qui nous plonge au cœur de cette famille ou la psychologie de chacun des personnages est détaillée, creusée tout comme les relations sans aucun pathos mais avec une réelle empathie et de l'humour.
J’ai juste un bémol : certains passages sont moins réussis avec quelques petites longueurs.
Mais j'ai vibré, j'ai aimé chacun d'eux avec leurs qualités et défauts et en particulier Gail et Tina. Roman également sur les origines où tout est très juste !
Mais cela ne se passe pas ainsi. La douleur présente plusieurs dimensions, une certaine densité. Plusieurs visages, plusieurs facettes. Elle vous heurte chaque jour sous un angle différent. Elle mérite notre respect, à bien des égards. On doit porter le deuil de tout : des défauts comme des qualités, des mauvais moments comme des bons. Il faut retourner le moindre caillou et accueillir à bras ouverts les souffrances qui s'y tapissent. C'est à cela que servaient les histoires qui parlaient de Bobby. Ensemble, Tina et n'ont négligé aucun caillou.
- Tu es italien par le sang. Moi, par la géographie.
Elle regarde la colère de son fils s'effriter. Il trempe un morceau de toast dans le jaune de son oeuf.
- Italienne par la géographie ? Elle est pas mal, celle-là. Ça fait combien de temps que tu la gardais au chaud ?
- Quelques années, j'attendais le bon moment.
- Bien joué.
Il rit, elle sourit. Elle boit son café. Elle devrait jeter l'éponge, ne pas gâcher cette bonne ambiance, finir sur cette note. Mais l'intransigeance de Peter l'exaspère. Sa vie toute entière est une façon de dire qu'il la rejette, qu'il rejette les siens, qu'il rejette la façon dont il a été élevé. Elle est perdue.
15 commentaires:
Ton billet donne envie mais je ne suis pas trop histoire de famille et vu le nombre de pages et mon énergie actuelle, ce sera pour plus tard :)
@ Cathulu : il y a bien plus que l'histoire de cette famille mais celle aussi d'une ville. et l'auteur s'attarde sur chacun des personnages avec beaucoup de psychologie.
J'aime bien le titre et contrairement à Cathulu, l'histoire d'une famille me plaît. C'est noté !
@ Aifelle : yes!!!!
Pourquoi pas ? J'aime bien les histoires de famille, je garde l'idée dans un coin de ma tête ! ;-)
as certain d'y être aussi accro que toi ;)
Pareil que Noukette ! (commentaire très constructif, n'est-ce pas ? :-) )
que faire à part noter??!??
@ Noukette : oui , tu ne pourras qu'aimer !
@ Jérôme : pourtant il des qualités et notamment une écriture sans fioriture.
@ Mélanie B : :))))
@ Violette : je me posais justement la question !
Ah ! les longueurs des livres des auteurs américains contemporains. Cela m'énerve et nuit à mon plaisir
Me voilà plus que tentée. J'adore les histoires de famille. Est-ce sous la forme d'un roman choral?
@ Zazy : oui mais il y a du très bon quand même !
@ Marie-Claude : non ce n'est pas un roman choral.
Quelques petites longueurs ? C'est pas grave, on a l'habitude....
Ce livre a tout pour me plaire :)
@ Alex : je chipote :)
@ Léa : on a peu parlé de ce livre et c'est dommage !
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