Éditeur : JC Lattès - Date de parution : 2011 - 360 pages dont on ne sort pas indemne !
Six personnes assistent à l’enterrement
de Karsten Wiig dont l’ancien procureur Edvard Frisbakke qui l’a
condamné à la prison des années auparavant
pour abus sexuels sur ses deux fillettes.
Karsten et Marianne Wiig est un couple
comme tant d’autres mais le temps a œuvré en leur défaveur. Marianne soupçonne
son époux d’infidélité par des petits gestes ou des attitudes de tous les jours. Et Karsten finit par avouer. Oui, il l’a
déjà trompé et oui, il a une maitresse plus jeune qu'elle Barbara. Se sentant trahie, elle met Karsten à la porte. Une question l'assaille : si son mari a bafoué les
règles du mariage, il s’en est peut-être pris à leurs filles Elise âgée
de dix ans et Henriette huit ans. La machine judiciaire se met
en route quand Marianne se rend chez le procureur
Edvard. Ce dernier a fait des abus sexuel sur mineurs son combat. Au procès, Karsten sera condamné. Vingt ans plus tard, l’enterrement de Karsten les replonge dans
leurs propres souvenirs.
Dès le début de ce livre, nous sommes plongés dans le
doute. Est-ce que Marianne a réagi seulement sous le coup de la
colère ou a-t-elle vraiment voulu protéger ses filles ? Pourquoi le procureur Edvard Frisbakke s’est-il
autant investi dans les affaires liées aux mineurs abusés ? Les faits racontés
par Elise et Henriette sont-ils à prendre pour argent
comptant ? Barbara a t-elle été toujours convaincue de l'innocence de Karsten? Par fragments, chacun revit les évènements
du passé et plus ceux plus récents. Après révision de son procès, Karsten sortira de prison blanchi mais sa fille Elise refusera
de le voir. Le mal est fait et Karsten est un homme dont la vie a été anéantie. Inceste? Erreur judiciaire? Entre persuasion ou auto-persuasion, rejet ou scepticisme, la vérité apparaît à la fin du roman.
Sans tomber
dans le voyeurisme, ce livre malmène les avis hâtifs l'on peut se faire au fil des pages. On avance en
équilibre tiraillé par le fait de n'avoir aucune certitude.
L’auteure creuse et décortique la psychologie de chacun ses personnages
et leur évolution.
Le rythme n’est jamais pressant, l’écriture
d’Helene Uri enveloppante contraste avec la dureté des thèmes. Un
roman sombre, dérangeant, déstabilisant mais tout en pudeur. Une lecture dont on ne sort pas indemne !
10 commentaires:
Vraiment, c'est un thème que j'évite...
J'en garde un très bon souvenir ! Que ceux qui craignent l'abondance de détails crus se rassurent, c'est surtout l'ambiance ambigue qui domine le récit.
Cynthia m'avait déjà donné envie, tu confirmes que ce roman est intéressant.
je le note ! ton avis me donne vraiment envie de le lire très vite !
un livre qui doit être assez dur à lire par son contenu j'pense...!
bon dimanche clara
bisous
Un roman qui est d'actualité. Malheureusement, ce type d'erreurs judiciaires n'est pas rare.
Qu'est-ce que j'avais détesté ce roman. Un abandon. Je me disais à chaque page : tout ça pour ça.....
Oh là là, Alex grande prêtresse du polar a détesté, toi tu as adoré et moi dans tout cela... complètement déboussolée !
ce que tu en dis est très tentant, le fait de douter, de ne pas savoir, cette espèce de suspense...
Pas sûre que ce roman soit pour moi... J'espère que ton week-end a été bon !
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