Ces neuf longues nouvelles qui
se déroulent à Vancouver ont pour thème la marginalité et la solitude. La première nouvelle met en scène une femme âgée qui simule un malaise dans l’espoir de retrouver l’infirmier secouriste qu’elle a vu une seule et unique fois et dont
elle s’est est amourachée. Prisonnière de ses fantasmes, elle est prête à tout. D’ailleurs, c’est la seule nouvelle de ce recueil qui comporte une fin à proprement parler.
Les autres sont plus des instantanés de vie avec des personnages dont on suit l’existence
pendant quelques jours. Un drogué pense s’entretenir avec Oppenheimer, un grand-père tente de retrouver son
petit-fils devenu SDF ( ma nouvelle préférée), un mendiant se voit offrir des conseils de la part d'un banquier pour augmenter l'argent qu'il récolte. Il est aussi question de l’exclusion par le handicap et
la maladie. Vous l’aurez compris pas de rose bonbon ou de guimauve mais la réalité de certaines personnes qui ne rentrent pas (ou plus) dans les cases pré-définies par la
société. Pas de pathos à sensation, pas de leçon de morale, rien de
tout cela.
D'ailleurs, tous ces personnages ont un passé, une histoire comme tout le monde. Quelquefois ils secouent leur petit drapeau de sauvetage, demandent une attention qui ne vient pas ou se font plus philosophes en se contentant de continuer à vivre. Ici, l'auteur leur apporte un regard humain, avec de l'humour ou de l'émotion et toujours une empathie naturelle. Là où la misère et la pauvreté font tourner la tête, il arrive à capter l’attention du lecteur.
Les laissés pour compte, les exclus, les marginaux, tous ont le droit à la dignité et Michael Christie nous le rappelle (si on l'avait oublié). Seul petit bémol : je n'ai pas trouvé l'ensemble de ces nouvelles de qualité égale et l'absence de fin nuit à certains des textes.
Un auteur à suivre de près !
Je trouve impardonnable qu'on ait d'un côté tous ces SDF et de l'autre des gens qui dépensent des centaines de dollars dans des épiceries bio et des spas pour les chiens, s'insurgea Ginnie. C'est insultant. Et inhumain.
Le billet (et l'avis différent) d'Yv
D'ailleurs, tous ces personnages ont un passé, une histoire comme tout le monde. Quelquefois ils secouent leur petit drapeau de sauvetage, demandent une attention qui ne vient pas ou se font plus philosophes en se contentant de continuer à vivre. Ici, l'auteur leur apporte un regard humain, avec de l'humour ou de l'émotion et toujours une empathie naturelle. Là où la misère et la pauvreté font tourner la tête, il arrive à capter l’attention du lecteur.
Les laissés pour compte, les exclus, les marginaux, tous ont le droit à la dignité et Michael Christie nous le rappelle (si on l'avait oublié). Seul petit bémol : je n'ai pas trouvé l'ensemble de ces nouvelles de qualité égale et l'absence de fin nuit à certains des textes.
Un auteur à suivre de près !
Je trouve impardonnable qu'on ait d'un côté tous ces SDF et de l'autre des gens qui dépensent des centaines de dollars dans des épiceries bio et des spas pour les chiens, s'insurgea Ginnie. C'est insultant. Et inhumain.
Le billet (et l'avis différent) d'Yv
7 commentaires:
J'ai été franchement déçu par la qualité des textes. Le premier, oui, mais un peu long, et la suite n'est pas à la hauteur selon moi. Même si parler des laissés pour compte, des gens qu'on ne regarde pas est un thème qui m'intéresse.
Je ne suis pas toujours en phase avec la littérature canadienne mais ces nouvelles-là pourraient me plaire, une de temps en temps.
J'ai vu l'auteur au Festival America, il nous a dit avoir lui-même travaillé six ans auprès de SDF. Il m'a donné envie de découvrir son livre même si je ne suis pas une grande fan de nouvelles.
@ Yv : Pour moi, il y deux nouvelles qui n'ont pas leur place dans ce recueil.
@ Ys : il ne vaut mieux pas le lire d'une seule traite !
@ Aproposdelivres : oui, et ça se ressent dans son recueil ! Il ne juge pas au contraire et il donne de l'humanité à tous ces gens!
Au rayon des nouvelles, je vais commencer par LIbellules, d'Egloff, qui me fait bien envie...
billet ajouté
@ Gwen : les deux sont à lire:)!
@ Mimi : merci!
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