Éditeur : Plon - Date Parution : Août 2012 - 232 pages vives et qui interpellent le lecteur !
Alice trentenaire a tout plaqué à Paris pour aller à Avignon. Depuis l’âge de quinze ans, elle
boit sans que personne ne l’ait remarqué. Boire pour oublier, pour anesthésier
la douleur, pour combler le vide, boire pour oublier que l’on boit. Alice a trop vite grandi.
Pourtant elle est belle, cultivée cette professeure de
français qui a laissé tomber son boulot .
A Avignon, elle rencontre Patrice échoué lui-aussi dans cette ville et qui cherche la fille. Pas n’importe laquelle. Un homme de vingt ans
son aîné, fatigué, usé. A bout. Face à
lui, Alice ose se montrer telle qu’elle est.
Un verre de vodka puis un autre qui en appelle un autre. Alice
connaît la spirale, elle est tombée dedans à l'adolescence. Et très vite,
l’alcool lui est devenu nécessaire. Vital. Pour jouer le rôle que tout le monde
attend d’elle. Famille, amis, personne n’a voulu voir son mal-être et sa
dépendance. Sujet tabou. A Avignon, la présence de ses grands-parents l’aide. Un
jour, elle aperçoit Patrice. Elle ose le provoquer pour attirer son attention. Enter eux deux commence une relation
passionnelle, obsédante pour Alice. Comme l’alcool. Ivresse de l’amour et celle
de l’alcool toute deux enivrantes, grisantes.
Pour Alice, son filet ou son parachute est sa bouteille. Elle s’abandonne à Patrice car elle estime
qu’elle a plus à gagner qu’à perdre. Celui qui paraît
le plus solide n’est pas celui que l’on croit et l’amour peut être non salvateur. Mais tomber permet de mieux se relever.
Les phrases sont courtes, claquent
à toute allure. Delphine de Malherbe a
un sens de la formulation qui interpelle et si certains dialogues m’ont semblés
un peu artificiels, ils n’enlèvent rien à ce roman fort et touchant sur l’alcoolisme des femmes.
Des femmes qui donnent l’apparence d’être fortes mais sont fragiles, démunies de ne pas arriver
à tout assumer.
Et une auteure que je vais suivre !
Et une auteure que je vais suivre !
Avant toi, je maîtrisais. Avant toi, j'étais dure avec ceux que j'aimais. Je tenais la distance. Je mettais tout le monde à mes pieds. Depuis toi, ça coule sans cesse et sans raison de mes yeux, cette eau de Lourdes alcoolisée, même quand je ne ressens rien.
Le billet de Gambadou
9 commentaires:
Billet ajouté
Livre bien tantant
@ Merci Mimi!
Je corrige: livre tentant !!!!
@ mimi : si je devais compter le nombre de fautes de frappe que je fais au saut du lit...humhum:)
Un billet qui donne envie.
Et un livre de plus dans mon pense-bête, un !
@ ManU : et de un ! C'et comme au tennis, il faut compter ?
Un sujet fort, je suis tentée.
Le sujet peu traité en littérature ne m'attire pas en ce moment mais je ne ferme pas la porte à ce livre.
@ Alex : oui et pas souvent abordé..
@ Philisine : bien!!!
Enregistrer un commentaire