vendredi 4 janvier 2013

Gaetaño Bolán - Treize alligators


Éditeur : Le Livre de Poche - Date de parution : Novembre 2012 - 120 pages mêlant habilement burlesque et effroi.

Au Chili, Manuel est un jeune boxeur dont la carrière s’est terminée après que son coach véreux l’ait utilisé pour un ultime combat qui l’a mis au tapis. Désormais, un hasard de circonstances l’amène à travailler comme assistant dentaire pour un docteur peu scrupuleux. Manuel vit chez sa mère avec son petit frère et sa compagne Lucia une bimbo nymphomane. Pour faire vivre tout ce petit monde et se payer de nouvelles dents, Manuel n’a comme solution que les petits trafics. Mais il ne supporte plus son patron et claque la porte. Avec Lucia, il décide d’une vengeance potache qui tourne mal. Seule solution : s’enfuir avec sa famille  à Valparaiso loin d’Arica. Certains attirent les embrouilles comme un pot de miel et Manuel en fait partie. Trop naïf, sans argent, il accepte une nouvelle offre de la  part de Monsieur Esteban sans se douter qu’il s’agit de la mafia. Manuel découvre trop tard l’ampleur du réseau qui va du trafic d’organes à celui d’animaux dont les alligators. Il a pour  charge de veiller sur l’un de ces animaux mais l’alligator s’enfuit et toute la famille de Manuel est enlevée par la mafia. A lui de retrouver l’animal s’il veut revoir les siens vivants.

A travers Manuel, l'auteur nous montre le visage pauvre du Chili et dénonce aussi celui de la corruption et des trafics. Mais le véritable tour de force  de Gaetaño Bolán est de mêler le burlesque et l'effroi qui va en crescendo  au fil des pages. Et la fin est sans appel. Terrible. L’amour de la famille, le coût d’une vie et la rédemption nous laissent sonnées. Après son très bon premier roman la boucherie des amants, Gaetaño Bolán démontre qu’il plus d’une corde à son écriture.

11 commentaires:

Noukette a dit…

Chouette ! Ton avis me fait plaisir ! J'avais moi aussi adoré La boucherie des amants, j'ai du coup acheté celui ci sans même savoir de quoi il parlait... Lecture bientôt je pense !

Jérôme a dit…

Je note, je surligne et j'achète très bientôt. C'est tout ce que j'aime !

sylire a dit…

Je compte bien le lire un jour ou l'autre car j'avais adoré "la boucherie des amants".

Kathel a dit…

J'ai toujours La boucherie des amants dans mon panier à lire... il n'est pourtant pas bien gros (mais justement il doit être enfoui !)

Hélène a dit…

Je ne='ai jamais lu cet auteur, je pense qu'il me faudrait m'y intéresser !

antigone a dit…

Je garde en mémoire ! ;)

luocine a dit…

je note je note merci..

Mélopée a dit…

Je connais peu, pour pas dire "pas" la littérature chilienne. Mais, une fois de plus, ça donne envie !

Aifelle a dit…

J'avais tellement aimé "la boucherie des amants" que je ne peux que noter celui-ci.

Clara et les mots a dit…

@ Noukette : j'attends ton avis alors !

@ Jérôme : il amène la réflexion , et le burlesque s'efface dans les dernières pages qui sont comme un uppercut !

@ Sylire : il est différent avec un final est sans appel. Cet auteur a plus d'une corde à son arc !

@ Kathel : il est dans quelle strate ...?

@ Hélène : je te le conseille !

@ Antigone : oui !!

@ Luocine : note ma belle !

@ Mélopée : il porte un regard franc sur son pays !

@ Aifelle : et en plus, il est en poche!

Stephie a dit…

Je vais faire de l'oeil à NOukette ;)