Je m'en suis tenue à que je voulais faire étant enfant...
Sur les bancs de la fac de médecine, j’étais en décalage à côté de ceux qui rêvaient de faire une spécialité comme chirurgie plastique pour le salaire. Qu’importe, mon diplôme en poche, j’allais enfin sauver le monde. Je m’étais préparer à voir la misère mais quand je l’ai vu de mes propres yeux, je n’y croyais pas. Des campements de fortune, des familles n’ayant plus rien ou presque. L’odeur, les pleurs des enfants, des hommes et des femmes fatigués. Las, exténués. Il fallait soigner ceux qui pouvaient l’être avec les moyens du bord. Et le plus dur, voir la faim et la malnutrition. Autant de ventres et d’esprits tenaillés par la faim du matin au soir. Le premier soir, j’ai pleuré. J’ai hurlé de désespoir. Comment allais- je faire ? Je puisais des forces à la vue d'un enfant avalant une ration ou dans les yeux de leurs mères qui exprimaient la reconnaissance. Je me suis souvent sentie démunie. Avec l’impression de vider à la petite cuillère l’océan ou comme si mon travail était vain. Mais j’ai continué. Je n’ai pas eu à voyager dans d’autres pays pour être médecin dans l’humanitaire. Non, j'ai exercé en France.
11 commentaires:
Dur, fort et triste!
Poignant!!
Mêmes mots que Sabbio.
La réalité est souvent pire que la fiction.
bravo!
Clara et toujours son art de la chute: vraiment touchant.
C'est vrai que c'est triste. Et trop réel.
@ Sabbio : "triste" et oui ! j'ai encore oublié le happy !
@ MarineRose : Merci!
@ Livvy : pourtaat c'ets une réaité...
@ Esmeraldae : quelquefois oui !
@ Lasardine : ma fan inconditionnelle !!! merci!
@ Griotte : j'ai fait trop concis cette fois !
@ Karine :) : oui...
Je ne trouve pas d'autres mots que Sabbio et Marine Rose pour exprimer mes sentiments en lisant ce texte...
@ Marie : oui...
Superbe !
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