Un homme part de Brignogan en Bretagne sur la vieille mobylette de son père pour rejoindre le sud de la France. Un fils qui part revoir sa mère âgée de quatre-vingt quatre ans. Ce voyage est l’occasion de revenir sur ses souvenirs d’enfance brunie par les tâches du racisme, du poids de la différence de ses parents venus d’Algérie.
Dans avec tes mains, Ahmed Kalouaz nous parlait de son père. Ici, tout en pudeur et en délicatesse, il revient sur celle qui lui a donné la vie. Si les odeurs de miel nous chatouillent les narines, elles n’occultent en rien les difficultés d’intégration de ses parents dans la France des années 1950. Si le pays avait besoin des bras de son père, il rejetait leur couleur de peau. Avec une écriture poétique, il décrit les souffrances de cette mère. Bien qu'elle ne sache pas lire notre langue, elle ne se laissait pas pour autant marcher sur les pieds. Une femme fière d’avoir su élever dignement ses enfants et qui s’est tournée vers la religion une fois devenue seule. Ce livre est dans la continuité d’Avec tes mains, l’amour pour la mère se trouve dans chaque mot, dans chaque phrase. Cet amour couplé au respect confère à ce livre une intensité rare teintée d’humilité. Merveilleux.
Dans avec tes mains, Ahmed Kalouaz nous parlait de son père. Ici, tout en pudeur et en délicatesse, il revient sur celle qui lui a donné la vie. Si les odeurs de miel nous chatouillent les narines, elles n’occultent en rien les difficultés d’intégration de ses parents dans la France des années 1950. Si le pays avait besoin des bras de son père, il rejetait leur couleur de peau. Avec une écriture poétique, il décrit les souffrances de cette mère. Bien qu'elle ne sache pas lire notre langue, elle ne se laissait pas pour autant marcher sur les pieds. Une femme fière d’avoir su élever dignement ses enfants et qui s’est tournée vers la religion une fois devenue seule. Ce livre est dans la continuité d’Avec tes mains, l’amour pour la mère se trouve dans chaque mot, dans chaque phrase. Cet amour couplé au respect confère à ce livre une intensité rare teintée d’humilité. Merveilleux.
Tu as fait longtemps partie de cette communauté de femmes affublées de leur tablier blanc et qui ont enduré les lessives, debout devant les bassins d’eau froide, pour rincer encore et encore, subir cette litanie du linge, renoncer à votre beauté, à peine le temps de passer une main humide sur vos cheveux, un doigt mouillé sous vos yeux. Au labeur, comme si vous aviez été élevées pour remplir votre temps de tâches ingrates, toujours à la recherche d’une occupation, d’un coup de balai machinal, d’un coup de chiffon sur la poussière imaginaire.
15 commentaires:
Je viens de lire ton blog-it. Alors c'était comment ? on peut écouter sur le net ?
La photo de couverture est belle. Est-il préférable de commencer par le premier ?
Tu me connais, je n'aime pas trop les romans basés sur du vécu, mais là ça me dirait bien (et la couverture est très très belle!)
L'auteur vient en mars dans le lycée où j'enseigne (Le Dantec à Lannion), si ça vous intéresse.
J'ai des amis qui ont une maison sur la plage à Brignogan !!! C'est rigolo... Bon, pour en revenir au livre, je note cet auteur et les deux livres, je pense qu'ils peuvent se lire dans le désordre non ? Sinon la couverture est vraiment belle !
tentant mais pas tout de suite, j'ai aligné Rien ne s'oppose à la nuit et La promesse de l'aube, envie de faire une pause avec les mères...
Superbe extrait que tu nous proposes là...
tes billets d'ouvrages donnent l'envie de courir jusqu'à Dialogues se les procurer !!!
bizzzzz et merci de ton comm sur mon blog
@ Cathulu : on avait enregistré l'émission en direct sur une clé USB. ( et ma clé était out..). J'étais très à l'aise. Monsieur à dit que j'étais très bien , j'étais très contente et j'ai adoré!!!!!
@ Aifelle : non dans Avec tes mains, il parle de son père et dans celui-ci de sa mère. IL n'y a pas d'ordre.
@ Keisha : c'est tout un pan de notre histoire collective qu'il fait ressurgir. Celle des Algériens venus en France en 1950 pour travailler, les problèmes rencontrés par cette génération et et ceux de la seconde génération. Un livre très intelligent !
@ Luc Blanvillain :vous pouvez ensuite le mettre dans un train pour Brest ?
@ Asphodèle : comme je le disais à Aifelle il n'y pas d'ordre spécifique.
@ Theoma : celui-ci est différent. Les thèmes du racisme, de la différence sont présents et tu aimeras, j'en suis convaincue!
@ Bladelor : tout le livre est de la même teneur.. . c'est pour te dire !
@ Gaël : c'est moi qui te remercie !!!!
C'est un thème en tout cas qui retient mon attention.
J'avais adoré le premier. Il faut à tout prix que je lise celui-ci.
Je note les deux ! Voilà un sujet qui m'intéresse et quand l'histoire personnelle est liée à l'Histoire, ça devient forcément intéressant. Merci Clara pour tous ces conseils de lecture !
Tu as l'air encore sous le charme. Un livre à déguster.
Partir de Brignogan en mob? Non mais quelle idée! ;-) Je note le nom de l'auteur, à découvrir apparemment. Ils sont fort au Rouergue!
J'avais, dans un premier temps, occulté ce billet car je n'étais pas encore au terme de mon voyage.
je pense que ceux qui ont aimé "Avec tes mains" vont apprécier aussi celui-ci.
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