Éditeur : Mercure de France - Date de parution : Janvier 2019 - 144 pages et un avis très mitigé.
Une femme nourrit un feu. Elle y brûle les affaires de son fils aîné. Lorraine a mis a la porte Adam âgé de quatorze ans pour selon elle protéger ses autres enfants "protéger les plus jeunes était mon devoir de mère".
Une phase qui revient comme un mantra dans ce roman où Gille Leroy nous immerge dans les pensées de Lorraine et ce qui l’a conduit à cet acte. Lorraine et sa vie de guingois : enceinte à dix-sept ans, rejetée par les siens et placée en pension chez les catholiques. Puis trois autres enfants, le travail à l’usine et l’emploi qui se fait la malle. Le chômage et les petits boulots pour son mari, la drogue pour Lorraine, et le couple vivote avec leurs enfants entassés dans un mobil-home. S'ajoute le regard des autres et plus particulièrement celui des services sociaux comme si elle ne pouvait être qu'une mauvaise mère.
Adam qu'elle surnomme l'escroc, le fils préféré de son mari est arrogant et violent envers elle. Un adolescent déjà connu de la justice que ses belles-sœurs accusent d’être homosexuel. C’en est trop pour Lorraine, la trentaine épuisée, qui puise dans sa foi et la religion le courage de rester debout. La pauvreté peut-être mais elle ne veut pas la honte.
Si l’auteur a su retranscrire un milieu familial et social tout en dépeignant l’ambiguïté assez complexe de Lorraine, ce roman verse de trop dans les excès. Et malheureusement l'ensemble perd en crédibilité comme si l'auteur en voulant planter un décor avait au final raté le coche.
On croit qu'on vient d'inventer l'amour et que des très belle choses s'ensuivront forcément. Ça semble aller de soi. Croire que les choses vont arriver suffit parfois à faire diversion, à oublier que rien ne bouge.
L'avis positif de Jostein
Lu et aimé de cet auteur : Alabama song - Le monde selon Billy Boy - Zola Jackson
7 commentaires:
Chic, je ne note pas ! :)
Je crois bien que je n'ai encore rien lu de cet auteur...Ou alors, je ne m'en souviens pas. ;-)
Je n'ai jamais lu l'auteur et je sens que ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer.
Comme toi, j'avais aimé Zola Jackson, mais là, je passe... Il y a déjà assez de romans américains noirs, sur la pauvreté et ses ravages (et des essais aussi) pour qu'un roman français sur ce thème soit indispensable.
Celui-ci ne viendra donc pas augmenter ma PAL.
@ Cath : :))))
@Krol @ Aifelle @Alex : un conseil , lisez Zola Jackson qui est très bon !
@ Kathel : il y avait matière à beaucoup dire et à exploiter mais là l'auteur a surenchéri dans le pathos à mon goût. Après je ne pense que la nationalité de l'auteur change quelque chose.
Oui, certains auteurs américains sont tout à fait capables de surenchère de ce genre aussi ! ;-)
Enregistrer un commentaire