Éditeur : Actes Sud - Traduit de l'allemand par Rose Labourie -
Date de parution : Septembre 2019 - 192 pages
Henning a organisé les vacances de Noël pour son épouse et leurs deux jeunes enfants sur l’île de Lanzarote. Le jour du nouvel an, il part seul à vélo. Malgré le vent et le terrain accidenté, il continue sa course et c’est l’occasion pour lui de tenter de faire le point. Son couple bat de l’aile et Henning est empêtré dans son quotidien. En proie à des crises d’angoisse dont il ne connaît pas l’origine, il doute de lui, de l’amour de son épouse et de son rôle de père. Épuisé et assoiffé, il atteint un col avec la curieuse sensation de connaître déjà ce lieu.
Beaucoup de questions sont en suspense : pourquoi Henning souffre-t-il de crises de panique ? comment se fait-il qu’en n’ayant jamais mis les pieds sur cette île il ressente une sensation étrange ? Juli Zeh détaille la psychologie d’Henning et radiographie le couple tout comme le noyau familial. C’est très bien vu avec des petits détails qui font mouche. Les explications se dessinent lentement, émergeantes de quelques jours vécus par Henning quand il était enfant.
L’auteure nous immerge dans les souvenirs d’Henning et nous fait revivre avec beaucoup de réalisme cette période à l’origine d’un traumatisme enfoui au plus profond de sa mémoire d’enfant. Il faut attendre les toutes dernières pages pour que toute la lumière se fasse entre les souvenirs tronqués et la culpabilité ressentie par Henning.
Avec une écriture concise, Juli Zeh s’attache à la psychologie de ses personnages, à leurs zones d’ombre refoulées et aux blessures invisibles. Mais dommage car la fin m'a déconcertée.
Avec les enfants, les vacances sont une parenthèse où la vie est encore plus épuisante que d'habitude. On n'a pas une minute à soi, et on consacre toute son énergie à ériger une forteresse contre le chaos, l'ennui et la mauvaise humeur.
Le billet de Kathel
5 commentaires:
Bon, va falloir examiner de près, alors? ^_^
@Kathel : sans en dire de trop je trouve qu'elle s'est éternisée sur des points pour noyer le lecteur c'est certain mais en même temps était-elle réellement obligée ? et ça, je trouve que ça nuit à ce roman.
@keisha : de cette auteure, Décompression avait été un abandon ...
Dubitative. Ma PAL, mes étagères sont pleines de romans qui ne demandent qu'à être lus, alors....
Dommage pour la fin, mais ce que tu dis de la psychologie des perosnnages me tente.
je viens aussi de finir un livre dont la fin m'a déconcertée...
mais peut importe, celui ci me tente bien, d'autant plus qu'il me permettrait de retourner à Lanzarote via la littérature !
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