lundi 5 octobre 2009

Emmanuel CARRERE "D'autres vies que la mienne"




Il s’est écoulé plusieurs mois depuis que j’ai lu « D’autres vies que la mienne » d’Emmanuel Carrère. En tournant la dernière page, j’étais restée sur une unique impression : amère et désagréable.

Non sur le fond mais à cause de quelques anecdotes où l’auteur, à mon goût, se mettait en avance dans des contextes inappropriés. Ce fut ma première réaction à chaud.
Or, j’avais trouvé très intéressante sa façon de raconter ces deux drames : il racontait, il narrait comme l’œil une caméra qui filmait ces drames. Car il s’agit de bien de drames : la mort d’un enfant lors du Tsunami et dans un second temps, celle de sa belle-sœur arrachée à son mari et à ses filles par un cancer.

Mais, obnubilée par cette première sensation, n’étais pas passée à côté de tout le reste ? Je crois que si.

Et maintenant, en y repensant, je module mon avis.

Car au début, il décrit avec beaucoup de détachement, d'une façon presque impersonnelle puis au fil des pages, il nous livre ses ressentis, et là, ce n‘est plus l’écrivain mais c’est l’homme qui parle.

Faut-il livrer ses ressentis dès la fin d’un livre ou alors attendre un peu ? Est-ce que certaines lectures demandent un temps de latence, d’un atermoiement où l’on ingère ou alors la perception diffère selon notre propre humeur et notre sensibilité du moment ?

2 commentaires:

Canel a dit…

Je n'ai pas du tout adhéré à la 1e partie sur le Tsunami bien que ce soit tragique... par contre la suite, pffff ! que d'émotion ! la femme, l'ami, le mari, la famille... jolies leçons de vie, de courage ! j'en ai la chair de poule rien que d'en parler !

Clara et les mots a dit…

Mes premières impressions n'étaient pas très bonnes, je l'avais trouvé distant, froid...

Dans le seconde partie, c'est l'homme qui raconte et non plus l'auteur.