La société d’Emile Delcourt installée à Valenciennes va mal, très mal. L’entreprise familiale d’ancres de marine court à la liquidation judiciaire si rien n’est mis en œuvre. Un consultant parisien Walfard imposé par les actionnaires vient sur place avec ses belles théories. Mais, Emile Delcourt a une solution ! Pour relancer sa petite entreprise, rien de plus efficace que de faire une coupe large dans le personnel mais sans que ça se sache…
Humour noir, ironie, plume méchamment vitriolée font bon ménage dans ce livre ! Le personnage de Walfart est le consultant qui par définition gagne un très bon salaire sur le dos des entreprises qui sont au bord de la faillite. Pédant, arrogant, il s’exprime par des phrases où les mots anglais sont de bons tons. Il ne voit aucun intérêt à cette mission et n’a qu’une seule envie, la terminer au plus tôt. De plus, cette mission dans le nord de la France n’est guère valorisante pour son CV…
Que serait une entreprise sans syndicat ? Je vous le demande. En la personne de Bernier, nous avons le représentant syndical de gauche. Bernier qui est contre le capitalisme, l’argent … le vrai syndicaliste, mais en qui Delcourt va trouver une aide précieuse pour son plan. Un plan sans scrupule qui va lui permettre de se séparer du quart de ses employés sans mettre la main à son portefeuille. Patron et syndicaliste se retrouvent pour une fois du même côté…
Dans ce livre, c’est la bêtise de tout un système qui est mise en avant et François Marchand n’épargne personne ! Mon bémol : j’ai trouvé la mise en route un peu longue et j’aurai bien aimé un livre un peu plus long.
Ce n’est pas tout à fait du baratin, le « stress » d’un patron. D’un vrai patron qui a des usines, pas d’un connard au vingt-cinquième étage d’un tour, qui se croit PDG parce que ses potes de l’inspection des Finances ou de l’X-Mines l’ont pistonné là. Ces patrons-là, le seul stress qu’ils ont, c’est de comparer dans le magazine Capital leurs rémunérations respectives.
Merci à Solène des Editions Le Cherche Midi pour ce livre.
11 commentaires:
Eventuellement, peut être... je me lance dans un plan social dans mon entreprise? Ah bon, c'est en cours, me dit-on!
Ah, j'en garde un excellent souvenir! Justement, j'ai gardé l'impression que l'auteur a su ne pas être trop long, et tirer sa révérence à temps.
Merci pour le clin d'oeil!
Je ne sais pas encore si je vais le lire celui-ci, on verra... Beaucoup de livres sortent sur le thème du travail en cette rentrée !!
Dans cette rentrée déjà morose, je vais passer sur ce type de roman ancré dans le vécu social.
Ca me branche bien ! malgré le bémol qui est dommage tout de même... une longue mise en route pour un roman de 132 pages... Bon, en même temps, elle ne doit pas être plus longue que celle d'un pavé non??? c'est juste un moment moins intéressant à passer !!
Je passe, j'ai trop de trucs à lire pour les trois mois qui viennent, au moins!
Bonjour Clara, je le note même si ce n'est pas bien gai. Je le verrais bien une adaptation au cinéma. Bonne journée.
Voilà un titre d'actualité !
@ Keisha : un thème d'actualité...
@ DF : je n'aurai pas été contre quelues pageq supplémentaires!
@ Antigone : oui, ce sont des sujets qui touchent beaucoup de monde !
@ Véro : oui, la rentrée sociale est peu encourageante... et donne la sinistrose!
@ Géraldine : c'est juste un tout petit bémol!
@ Gwen : fichtre ! tu héberges une librairie ?
@ Dasola : oui, exactement, c'est un livre qui pourait être repris au cinéma !
@ Alex : c'est le moins que l'on puisse dire!
Deja note chez Cathulu mais tu confirmes...en plus apres les deux paves que je viens de lire j'ai vraiment envie de livres courts !!!
Le thème est intéressant et inhabituel. En connaissant bien ce genre de milieu, je pense que ça pourrait me plaire.
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