L’hôpital psychiatrique de Roscommon va être détruit. Le docteur Grene, psychiate, doit évaluer les patients pour savoir s’ils sont aptes ou non à réintégrer la société. Le cas de la pensionnaire Roseanne McNulty lui cause des soucis. Cette femme âgée de cent ans, elle ne sait plus trop son âge, a passé plus de la moitié de sa vie entre ces murs. Et personne ne sait plus pourquoi elle y avait été admise.
Je suis toujours attirée par l’histoire de l’Irlande, par cette terre à l’aspect rude fouettée par la mer et le vent. Aussi quand j’ai vu cette nouveauté de janvier en poche, l’appel du cœur a été plus fort que celui de la raison. Eh oui ! Faible je suis, faible je resterai… Alors, ai-je eu raison de faire taire la voix de la sagesse déguisée en Euros sonnants et trébuchants ?
Ce livre alterne les cahiers du docteur Grene et ceux de Roseanne. La vieille femme a décidé d’écrire son histoire en cachette. Parallèlement, le docteur Grene consigne ses entretiens. Et si Roseanne prétend ne plus savoir pour quelle raison elle a été admise, il s’agit une femme totalement saine d’esprit qui se dévoile par écrit. Cette femme enfermée dans ces murs depuis au moins cinquante ans porte en elle une partie de l’histoire tourmentée de son pays. Elle nous fait revivre des années sombres : le déchirement d’un pays, les luttes politiques et religieuses. Le père Gaunt, fervent catholique et tyran qui désapprouve toute autre forme de religion, utilise la foi et la crainte qu’elle aspire. Fille de presbystérien, Roseanne en subira de lourdes conséquences. Le récit du docteur Grene m’a moins intéressé : son mariage qui a sombré, ses doutes… J’y ai trouvé des longueurs. Par contre, les recherches qu’il entreprend sur Roseanne m’ont presque tenu en haleine car les résultats qu’il obtient ne corroborent pas toujours les faits relatés par Roseanne.
Fait magnifique, cette femme dont la vie a été brisée écrit sans haine… Autre bémol : j’avais deviné le fin mot de l’histoire. Un avis mitigé mais une plongée dans l’Irlande grâce aux carnets de Roseanne et à l’écriture envoûtante de Sebastian Berry. A découvrir quand même !
10 commentaires:
Je l'ai lu 'z aussi...
Un bon souvenir, finalement!
410 pages, c'est donc un gros roman! N'empêche je le note, il peut m'intéresser!
Il était dans la sélection du prix ACEVA/CEZAM l'année dernière et c'était un des seuls titres qui m'intéressait et que j'ai noté ! D'ailleurs, je crois qu'il a gagné le prix ;)
Il est sur ma LAL depuis sa sortie, j'espère arriver à le lire cette année.
mouais... je ne sais pas trop . je ne suis pas plus emballée que cela par le résumé, et puis ton avis n'est si enthousiaste...
Je l'avais, aussi, lu dans le cadre du prix Cezam-inter CE, mais ce n'est pas celui-là qui a remporté la palme dans le Nord-Finistère.
Je dirai comme toi: "à découvrir"!
Je me le suis acheté la semaine dernière - j'ai hâââte ! :-)
Je l'ai noté il y a un bon moment (lors de sa sortie en VO, en fait) mais pour une raison ou pour une autre, il n'est pas dans la pile. Mais un jour, un jour... les thèmes me tentent beaucoup.
Le titre et le résumé m'avait bien plu, mais si ce n'est pas terrible....
Les avis sont souvent en demi teintes. Pourtant, il m'intéresse. Je verrai, j'attends encore un peu.
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