Elles sont deux : amies depuis toujours, amies pour toujours. Anna et Francesca, la brune et la blonde, treize ans. Presque quatorze. Elles habitent la via Stalingrado à Piombino où les hauts fourneaux de l’usine se dressent. Des barres d’immeubles semblables les unes aux autres et un coin de plage. Dans la ville, l’acier est omniprésent. L’usine occupe les mains et les esprits. Des vies souvent toutes tracées où l’on ne quitte pas Piombino . L’été, Anna et Francesca vont à la plage. En face se dresse l’île d’Elbe, un endroit pour touristes. Pas pour elles. Bercées de rêves, elles s’imaginent un jour partir. Echapper à ce quotidien et se construire un autre avenir.
Le décor est planté : une ville d’Italie flanquée au bord de la mer. Une ville qui vit par l’acier de l’usine. Un endroit où tout le monde se connaît. Rares sont ceux qui partent. Anna et Francesca habitent dans les barres d’immeubles qui donnent sur la plage. Les magouilles, les gosses qui pleurent dans la cage d’immeuble, la drogue, les combines des uns et des autres. Un environnement où les hommes ont souvent tous les droits. Les fille se sont retrouvées mères trop tôt, piégées par la vie. Le père de Francesca a la main lourde. Le père d’Anna est souvent absent pour ses trafics. Son frère Alessio croit régner sur via Stalingrado où il est respecté par les plus jeunes : la drogue, les filles, la frime et l'argent souvent obtenu par des petits vols. Anne et Franscesca sont belles, leur corps sorti de l’enfance est sculpté par la féminité. Conscientes de leur pouvoir de séduction, elles s’amusent. Attirer les regards, susciter la convoitise des hommes. Un jeu où l’innocence a disparue. Inséparables, elles sont à un âge où l’amitié est plus forte que tout. Elles sont impatientes de consommer la vie, de grandir pour enfin accéder à leurs rêves, à leurs envies. Mais la via Stalingrado rattrapent ceux qui veulent partir. Anna et Fransca sont cantonnées à une vie où les rêves se cassent brutalement et où l’adolescence est un laps de temps brûlé trop vite.
Il s’agit d’un roman qui m’a ferrée dès les premières lignes. Pourtant, l’écriture est complètement différente des styles que j’affectionne généralement. Silvia Avallone possède une écriture viscérale, brûlante qui colle au plus près de ses personnages. Elle prend à témoin le lecteur de ces tranches de vie. Même si l’action se passe en Italie, elle peut être transposée dans n’importe quel pays. Sans jamais tomber dans le pathos, l’auteure nous dépeint des vies où l’ennui, les désillusions sont incendiaires. Je n’ai pas lu ce livre, je l’ai ressenti ! Et, j'ai très vite oublié les petits bémols caricaturaux que l'on trouve assez souvent dans des premiers romans ...
Il s’agit d’un roman qui m’a ferrée dès les premières lignes. Pourtant, l’écriture est complètement différente des styles que j’affectionne généralement. Silvia Avallone possède une écriture viscérale, brûlante qui colle au plus près de ses personnages. Elle prend à témoin le lecteur de ces tranches de vie. Même si l’action se passe en Italie, elle peut être transposée dans n’importe quel pays. Sans jamais tomber dans le pathos, l’auteure nous dépeint des vies où l’ennui, les désillusions sont incendiaires. Je n’ai pas lu ce livre, je l’ai ressenti ! Et, j'ai très vite oublié les petits bémols caricaturaux que l'on trouve assez souvent dans des premiers romans ...
18 commentaires:
Ça a l'air intéressant, je le note :)
@ Adalana : un premier roman prenant !
reçu dans mon colis Elle, je l'ai lu quasi d'une traite au soleil, comme toi j'ai aimé ce roman social. On s'attache aux deux soeurs, on déteste l'attitude des pères, on a envie de crier aux mères : "fuyez" et d'aller manifester pour que l'usine ne délocalise pas. Un bon roman.
J'ai été plus embêté que toi sur les points caricaturaux qui m'ont un peu gâché la lecture
les points carricaturaux me gênent un peu, mais j'avoue que tu donne envie!
Beau "ressenti", il me plairait bien celui-ci ! Je le note mais c'est infernal chez toi !! ;) Je vais aller lire Yv qui est plus "cassant", peut-être y aura-t-il un bémol ?
Yves est nettement plus réservé que toi, j'attendrai ses prochains romans.
Un roman qui me tente aussi, pour quand j'aurais fait un peu baisser ma PAL peut-être.
Il me tente bien. Je le note pour une future lecture mais quand ? (vu la hauteur de ma PAL)
Un roman italien, voilà un moment que je n'en ai pas lu! Je retiens celui-ci, prix des Lecteurs de l'Express.
J'hésite encore...:)
Je l'attendrai peut-être en poche... ou à la bibli !
Il me tente beaucoup celui-ci ! J'ai entendu une critique élogieuse sur France-Culture... Et le début déjà parcouru donne envie de lire la suite !
Il m'a été présenté par une personne qui l'a lu comme un roman ado. Tu ne l'as pas lu ainsi visiblement.
Ce roman m'attire aussi. En plus, la couverture est très jolie.
@ Lucie : j'ai beaucoup aimé !
@ Yv : mais c'est très léger et l'ensemble m'a fait oublier ces petits bémols !
@ Lasardine : je l'attendais avec impatience à la biblio et je suis contente de ma lecture !
@ Asphodèle : une écriture qui diffère totalement de ce que j'aime d'habitude et l'histoire m'a ferrée !
@ Valérie : une auteure que je vais suivre de près !
@ Anna : un emprunt biblio qui n' pas fait baissé ma PAL .. mais ce n'est pas grave !!!!
@ Aifelle : oui mais Hélène et Amanda sont plus enthousiastes qu'Yves...
@Mango : je te le conseille !
@ Antigone : on et secoué mais Silvia Avallone nous renvoie des réalités ...
@ Kathel : j'ai de la chance , la biblio l'avait...
@ Margotte : un roman fort et qui prend aux tripes !
@ Sylire : ce n'ets pas un roman ado... loin de là.
@ Manu : oui, la couverture est superbe !
Un premier roman qui a l'air bien prometteur !
@ Noukette: oh que oui!
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