lundi 22 mars 2010
Marie Le Drian - la cabane d'Hippolyte
Joséphine est née dans une famille limitée qui n’a pas d’envergure. Une mère castratrice, un père qui noie son quotidien au bistrot et une tante qui ne jure que par la thalassothérapie. Joséphine n’a jamais eu aucun droit, pas droit d’aller plus loin que les ronces du fond du jardin et se d’amuser avec les enfants. Pas le droit au rêve non plus. Sa mère se décharge sur elle : va trier les légumes et les fruits. Allez, va, dépêche toi, t’es en retard. Aucun geste ou signe d’amour dans la famille. Tiens toi droite, et dépêche toi, les cerises n’attendent pas. Toujours trier du matin au soir. Seules concessions accordées : des cours par correspondance pour devenir institutrice et une cure de thalasso offerte par sa tante pour redresser son dos. Joséphine ne peut pas enseigner. Debout sur l’estrade, elle perd tous ses moyens, elle panique. L’éducation Nationale va la charger d’une mission. Aller dans le sud Finistère et comprendre pourquoi il y a une querelle entre les deux écoles, la privée et la laïque. Ce travail
c’est l’occasion de s’enfuir, d’apprendre à vivre par elle-même et de s’assumer.
Le personnage de Joséphine m’a touchée… Elle sait qu’elle est différente. D’ailleurs, à force de l’entendre répéter par sa mère et sa tante, elle s’est repliée un peu plus dans sa bulle. A fréquenter les habitants de ce village du sud Finistère, elle va commencer à prendre de l’assurance avec maladresse et impairs. Mais, le livre m’a laissée sur ma faim… Par contre, j’ai aimé l’écriture particulière de Marie Le Drian.
« Mes mains tremblent. Je ne me sens pas très bien. La personne limitée, je le sais, est comme une éponge. Elle accueille les sentiments des autres.»
L’avis d’Yvon qui m’a prêté ce livre, et celui de Sylire également.
10 commentaires:
Le résumé est tentant... mais je déteste les lectures qui me laissent sur ma faim ! Donc - et avec l'accord de ma PAL très heureuse du coup - je suis au regret de passer...
@ Pickwick : une fin trop vite amenée à mon goût. Et, j'aurais bien voulu en savoir plus.
J'avais bien aimé, mais il faudrait que j'en lise un autre, je ne sais pas si c'est son meilleur.
J'ai l'impression que mon commentaire de ce midi n'est pas passé. Je disais que je tenterais bien, pour Joséphine et le thème des deux écoles.
@Sylire : il faudrait poser la question à Yvon, je pense.
@ Aifelle : la querelle des deux écoles n'est pas abordée dans toute la suite du livre.
Au cours d'une de nos discussions, j'ai posé la question à Marie qui m'a répondu « Hôtel Maternel ». Personnellement j'aime beaucoup « Attention éclaircie » qui est en cours de traduction en italien. Il faut reconnaître que c'est une écriture très personnelle et parfois des thèmes pour le moins originaux!
Un souvenir :
http://eireann561.canalblog.com/archives/2008/12/13/11737143.html
A bientôt/
Yvon
@ Yvon : ah, heureusement, que tu es là : une vraie mine d'informations ! J'aimerais bien lire un autre de ses livres.
J'aime beaucoup le style de cette auteure et j'ai ce titre dans ma PAL ... enfin je crois car je n'ai pas la liste sous les yeux !
http://atelierlorient.viabloga.com/news/marie-le-drian-rencontre
la conférence de Marie Le Drian à la médiathèque de Lorient.
Yvon
@ Joelle : c'est le premier livre de cet auteure que je lis et je pense en découvrir un autre.
@ Yvon : merci !
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