Un homme et les ouvriers de son équipe sont envoyés dans un coin isolé du Japon. Ils ont pour mission de construire un barrage dans les hautes montagnes. Nichés dans cette vallée confinée par la brume, un hameau et son important cimetière sont suspendus au silence depuis des années. Un paysage comme sorti des nimbes et mystérieux à l’image des villageois. Deux mondes que tout oppose et qui semblent s’éviter. Les travaux débutent brisant l’équilibre harmonieux du village.
Quand deux de mes libraires ( Karine et Emilie pour ne pas les citer) me mettent un livre de côté inutile de préciser que je repars avec ! Et, je les remercie car sans elle, je serais passé à côté de ce roman ! Je ne savais rien sur l’histoire et la surprise a été de taille ! J’ai commencé cette lecture en m’imaginant être dorlotée par une poésie. Et bien non, pas de bercement mais une ambiance troublante qui m’a ferrée dès le départ. L’histoire du narrateur a de quoi donner des frissons dans le dos. Cet homme a tué sa femme parce qu’elle le trompait. Il a purgé sa peine de prison et n’éprouve aucun remords vis-à-vis se son crime Au contraire, il explique avec sang-froid la cruauté qui l’a toujours habité. Un homme froid dont on est en droit d’attendre aucun sentiment ou aucune compassion. Alors que la construction du barrage ébranle les maisons, les habitants continuent à réparer ce qui est destiné à être détruit. Les ouvriers se moquent mais cette raillerie est vite obscurcie. La contruction du barrage oppose la modernité aux traditions. Le mode de vie des villageois, leur respect de la nature environnante et de celle de leurs défunts, un drame horrible vont permettre au narrateur de baillonner ses démons.
Les descriptions sont à couper le souffle ! S'y ajoutent une tension en crescendo, une écriture singulière et une histoire dont la beauté est particulière. Majestueuse, élégante et humble. Conquise et troublée de la première à la dernière ligne !
Les billets de Leiloona, Papillon, Tulisquoi et Ys.
Les billets de Leiloona, Papillon, Tulisquoi et Ys.
23 commentaires:
Finalement, je m'y perds, j'ai tendance à confondre ces auteurs japonais... Honte sur moi!
J'ai beaucoup aimé ce livre !!! Tes libraires ont du goût ! ;)
c'est également mon libraire qui m'a mis ce livre dans les mains....et je ne l'ai pas regretté.
Un ambiance particulière, les sens sont en éveil.....
Chic, il est en poche. Je sens que je vais craquer ;)
S'il est en Poche alors, je le note aussi.
Moi aussi, j'ai été séduite par cette atmosphère... c'est un auteur que je relirai !
Je ne suis pas parvenue à commenter l'encart "en passant" alors je le fais ici ... J'ai également vu The tree of life et je suis bien contente de trouver quelqu'un qui se demande également si le Vatican n'a pas financé le film et si la vocation première du film n'était pas documentaire ?? Effectivement très long sans dialogues et sans action !!
Rien à voir avec ton billet mais tu sais utiliser les mots qu'il faut pour ne pas me donner envie de voir The Tree of Life(Yann Arthus Bertrand, Vatican , longueurs).
Quand est-ce que Dialogues ouvre une succursale à Douarnenez? La librairie du centre doit bientôt fermer... ET moi aussi je veux des libraires sympas qui me mettent des livres de côté!!!
Bon, une fois de plus, un billet qui donne envie!
je note pour mon swap en bleu !!
Billet qui me donne vraiment envie! Et s'il est en poche encore plus ;)
De vrais libraires comme on les aime.
je n'ai pas -encore- lu celui-ci mais j'avais adoré Naufrages, du même auteur.
@ Keisha : une découverte pour moi !
@ Lili : j'ai de la chance d'avoir des libraires en or !!!
@ Mimi : ce livre est une vraie surprise ! Et merci de ta venue!
@ Stephie : oui, sorti tout chaud en collection Babel !!!
@ Mango : oh que oui, je le conseille !
@ Kathel : pareil pour moi !
@ Jul : avec mon mari, on se pose encore des questions !!
@ Valérie : une fois de plus, j'ai parlé sans ambage..
@ Gwen : Brest n'est pas loin de Douarn... il faut venir plus souvent :)
@ Lucie : yes!!!
@ Béné: il faut découvrit cet auteur !
@ Alex : oui et des libraires passionnés !
@ Angélique : je note ce titre , merci !!!!
C'était aussi les libraires qui l'avaient mis entre mes mains. Du coup, je viens de terminer Naufrages du même auteur. Très bien aussi :)
Personnellement je suis plutôt rébarbative à cet auteur à cause de cette disposition qu'ont quelques japonais à savourer le morbide et le cruel.
Sans doute suis-je obtuse à l'égard de cette culture...
J'ai noté ce titre depuis un moment, il me fait très envie, en même temps, les Japonais çà passe ou çà casse.
Comme Aifelle j'ai noté ce roman, l'auteur m'a beaucoup plu par ailleurs et ton billet là dessus !
Ohhh! Je ne connaissais pas du tout. C'est très tentant. Je prends note!
@ Tulisquoi : les libraires sont des sources incroyables de conseils et de découverte !!
@ Sybilline : je n'ai pas trouvé qu'il se délectait du sordide.
@ Aifelle : Yogo Ogawa ne passe pas avec moi...
@ Dominique : si ma libraire ne me l'avait pas mis de côté, jamais, je n'aurai cherché à le lire ! Il faut le découvrir !
@ Allie : du coup, j'ai réservé un autre de ses livres !
@
J'ai beaucoup aimé ce livre moi aussi. Très dur, mais tellement beau !
@ Marie : une beauté très troublante !
Je l'ai acheté et il est dans ma pile. De bonnes critiques sur ce livre.
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