Avec ce premier recueil de nouvelles, Sana Krasikov nous dépeint la vie d’émigrés des pays de l’Est en Amérique. Des nouvelles où les femmes sont les personnages majeurs, les pièces maitresses de ces tranches de vie. Poursuivant le bonheur et d’une vie qui est souvent à construire, le pays d’origine n’est jamais loin. Mari, parents, langue, coutumes … Le cordon n’est jamais coupé malgré le déracinement, les espoirs inaboutis. Un rien suffit : se rappeler les études abandonnées, une photo de l’enfant resté au pays. L’auteure nous dépeint des vies banales et sans éclat à première vue. Mais dans chacune de ces nouvelles, une forme de ténacité est le dénominateur commun. Ténacité d’essayer de vivre mieux, de s’adapter ou celui de continuer à subir.
Il n'empêche que Sana Krasikov nous renvoie des bouffées d’émotions fortes, violentes, amères ou tendres. Comme l’amour d’une mère ou celui d’un mari qui s’est éteint, la « rage » qui prend aux tripes ou qui vous laisse en fond de cale. Des textes où l’on retrouve l’âme des pays de l’Est et ce sont des vies bien plus fortes qu’elles n’y paraissent... Le tout dans une écriture où il n' y a rien à redire. Mais ( mon fameux "mais") , seul bémol à mon goût, l'auteure multiplie un peu trop les personnages à chaque texte. On lit une nouvelle ou deux à la suite mais pas le recueil d'une traite.
5 commentaires:
Cà se passe de nos jours ?
@ Aifeelle : les nouvelles sont assez intemporelles allant des années 70 ( pour certaines, je pense) à maintenant.
Je pense que je pourrais aimer... le thème me plaît, la collection recèle souvent des auteurs à suivre...
Conseil de lire les nouvelles en alternance retenu : il m'attend ce recueil !
A lire vos chroniques, je pense que je vais me laisser tenter.
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