Éditeur : Points - Date de parution : janvier 2012 - 184 pages poignantes !
1972, Nicole cherche du travail pour offrir une vie décente
à ses enfants. Elle se présente à l’usine et est embauchée en tant qu’ouvrière. Ces trente années données à l’usine Moulinex jusqu’à sa fermeture, elle les
raconte et son fils écrivain les écrit.
Dans ce livre, il s’agit de la voix de Nicole qui s’élève et
quelquefois celle de son fils intervient. Dans les deux premières pages, il y a cette timidité mêlée à de la pudeur. La peur
de ne pas savoir dire et puis, elle se lance et raconte. Comment un matin de l’année
1972, elle a été à l’usine, a décliné son identité et a été embauchée. Un
deuxième salaire pour offrir une vie meilleure à sa famille. A Caen, Moulinex fournit
de l’emploi à ceux qui comme Nicole n’ont pas fait d’études. Etre ouvrière, c’est
pointer à l’heure, tenir une cadence de tant
de pièces à l’heure, laisser sa vie au vestiaire
et terminer sa journée fourbue. Avec des
mots simples et justes, Nicole Magloire
raconte l’enthousiasme des premières années, les copines et la camaraderie à la
pause, puis l’apparition de la main d’œuvre intérimaire, le changement, le chômage technique
et la fermeture de Moulinex en 2001. Portée par une écriture comme dans un souffle,
il y a cette dignité du travail. Etre ouvrière n’entraine aucune reconnaissance, pire, quelquefois du mépris. Le
corps usé, les articulations abimées par des gestes répétitifs se muent en cri
de révolte quand l’ombre de la fermeture plane. L’espoir que les politiques ne les abandonneront
est présent. Pourtant, en 2001, le couperet tombe. Les grèves et le combat pour conserver son emploi sont
vains. Seul demeure ce sentiment
d’avoir été abandonné...
J’ai lu d’une traite ce témoignage poignant par sa
sensibilité et par sa dureté. Avec une écriture juste, Franck Magloire rend
hommage à sa mère et à toutes ces personnes. Ce livre n’a pas pris une ride
car ces thèmes sont toujours d’actualité.
A lire !
A lire !
L'usine courbe les corps à l'envi, les soumet à de rythmes endiablés, mais tout en les pressant dans sa mécanique répétitive, elle démasque les visages, désamorce les peurs, elle n'est ni acceptation ni convenance, elle n'est pas politesse, et dans tous les cas, si elle peut parfois réduire au silence, elle ne parvient jamais à broyer les chairs complètement...
14 commentaires:
Mais je l'ai lu, ce livre, il y a plusieurs années...En poche maintenant, bien bien.
J'ai travaillé dans l'usine de ma mère lorsque j'étais étudiante, l'été, pour me faire quelques sous. Je me rappelle avoir pleuré plus d'une fois le soir en rentrant.
Les livres sur les ouvrières sont suffisamment rares pour que je le note. (Theoma ne te lâchera pas .. obtempère, en plus çà vaut vraiment le coup).
Ah, à l'occasion pourquoi pas !! Mais je suis tellement dans l'empathie avec ce type de récits que ce sont des lectures douloureuses pour moi. Je n'ai pas connu l'usine pourtant.
pssst, le lien de ton blog it ne fonctionne pas. et c'est tout ce que j'ai à dire à propos de ça. sauf :
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@ Keisha : un livre qui est bien plus parlant que certains ouvrages traités par des spécialistes (et compagnie) sur le sujet.
@ Anis : comme toi, j'ai travaillé l'été à l'usine pour financer mes études. Des mois pas faciles mais qui m'ont beaucoup apportée!
@ Aifelle : un livre indispensable et très bien écrit ! Oui, je vais céder à Theoma ... j'aurai dû me taire sur ce billet là!
@ Antigone : c'est un livre qui couvre bien des aspects du travail ( personnels, familiaux, sociologiques) et qui revient également sur le changement de ces trente années en France. L'apparition des délocalisations et les fermetures d'usine toujours d'actualité...
@ Theoma : je me rends et je promets de le lire!!!
@
Je vais l'acheter aussi pour la bibliothèque ou je bosse, quand les gens me demande du vécu et bien là c'est du vécu et surtout une histoire sociale qui nous concerne tous.
Je le note, le thème m'intéresse.
@ Nina : un livre à l'empreinte sociale qui ne peut que toucher et faire réfléchir !
@ Nadael : oui, un livre très fort !
Très beau, et très juste livre effectivement, Franck Magloire fait une belle entrée en littérature avce ce livre. A signaler la sortie de son nouveau roman ''Présents'', peu médiatisé mais tout aussi puissant. Une voix forte...
Si vous aimez cet auteur, j'ai ouvert une page sur Facebook pour le soutenir, n'hésitez pas à venir...
https://www.facebook.com/pages/Franck-Magloire-page-non-officielle/233646933368297
@ Matthieu Dufour : merci pour ces deux infos! En effet, je n'avais pas entendu parler de "Présents".
J'ai eu du mal avec l'excès de ponctuation, le rythme narratif, en fait avec la forme mais point avec le fond
@ Yv : je peux comprendre que le style de la narration puisse être déconcertant mais ça na m' a pas du tout dérangé. Il confère l'aspect d'une confession dite d'un seul souffle à ce récit...
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