Éditeur : Grasset - Date de parution : Février 2012 - 965 pages et une plongée dans la RDA.
RDA, 1982. A Dresde,
Christian Hoffman fils d’un chirurgien entame ses études supérieures. Sa
famille réside dans un quartier luxueux de la ville. Sous les apparats d’une
vie tournée vers la culture et les arts, la censure est bien réelle ainsi que
la stasi, organe policier qui surveille les habitants et leurs activités. Le rêve
de l’ouest est murmuré, les années passent et un vent de liberté commence à
s’agiter.
Je ne sais pas comment parler de ce livre dense. Car au départ, nous avons du mal à croire que
nous sommes en RDA. La famille Hoffmann, famille bourgeoise par excellence reçoit
et donne des dîners. Richard Hoffmann
chirurgien est un homme raffiné qui aime les arts et si son fils joue de la musique, il y est
pour beaucoup. Son beau-frèreMeno travaille dans une maison d’édition en tant
que correcteur. Christian veut devenir médecin comme son père. Aux premiers
abords, rien ne différencie cette famille d’une autre. Parce qu'Uwe Tellkamp prend le
temps de bien camper ses personnages avant de dresser le portait de la RDA. Ce roman
ambitieux desservi par une écriture magnifique, très riche en détails, nous fournit
la chronique de cette famille durant les sept dernières années de la RDA. Et cette famille presque parfaite révèle ses
fissures. Richard Hoffman a une maitresse dont il a une fille. Meno exerce son activité en réécrivant des livres
pour appliquer la censure. Et Christian
, le fils discipliné, ira contre l’autorité. Dresde se révèle comme un monde qui semble appartenir au passé. On découvre le vrai visage de la RDA : les contrôles, la peur de la stasi, l'envie et l'appréhension envers l'ouest. Mais par moments, j’ai eu l’impression
de piétiner dans ces presque mille
pages. En même temps, est-il possible d’éviter des longueurs sur un tel roman ( pour Christian " les vrais romans commençaient à cinq cents pages. C'est avec cinq cent pages que débutait l'océan : en dessous, c'était du cabotage en eau douce") ? Mais, je pense que j’aurais d'avantage apprécié cette
lecture si elle avait comporté trois cents pages de moins...
Ce roman dont la
construction est remarquable avec une galerie de personnages époustouflante est une immersion totale dans une bulle privilégiée
de la RDV sur le point de s’éclater. Un livre dont on sort à la fois fasciné et effrayé! Et l'écriture
d'Uwe Tellkamp est à découvrir!
14 commentaires:
Chapeau! En effet c'est un vrai pavé, je me sens petite avec mes 700 pages de victorien faciles à engloutir. J'aime bien le passage que tu cites.
Tout à fait le genre de livres qui pourrait me plaire, je note !
Je suis dedans !
Quel pavé ! Je ne suis pas sûre d'être aussi patiente que toi...
300 pages de moins? ça fait beaucoup à expurger dis donc! je passe!
Je l'avais repéré en librairie à cause du sujet qui m'a l'air passionnant mais vu le pavé, j'avoue que ça m'a fait un peu peur !
Je n'ai vraiment pas envie de pavé en ce moment... dommage, sans doute.
Je le note mais pour plus tard. J'ai eu mon lot de pavés récemment...
Un peu fatiguée aussi des gros pavés, pourtant le sujet m'intéresse, j'attends l'avis de Moustafette.
Mouais, tu sembles un peu circonspecte, je passe...
@ Keisha : un livre très dense!
@ Adelana : chouette !
@ Moustafette : bonne lecture !
@ Anne : un pavé certes mais une fresque, une chronique effrayante de la RDA.
@ Choupynettte : disons que sur l'ensemble, je pense qu'il était peut-être envisageable de supprimer certaines détails...
@ Joëlle : mes poignets en forme !! maintenant, je repasse à des formats moins lourds...
@ Kathel : une agréable surprise pour l'écriture et l'ensemble!
@ Gwen : mes mains se sentent incapables de lire un autre pavé dans les jours qui viennent...
@ Aifelle : le sujet est très intéressant et très bien traité !
@ Antigone: pas circonspecte mais Uwe Tellkmap nous donne une vison de la RDA via un famille à laquelle je ne m'attendais pas. Il s'agit d'une lecture qui est forte !
Je suis fascinée par l'époque communiste et la vie qu'on menait dans les pays du bloc de l'est. ta critique achève de me convaincre, ce livre entre en fanfare dans ma wish list!
@ Littératureetchocolat : c'est exactement ça, on sort à la fois fasciné et effrayé de ce livre !
Ce roman m'intéresserait mais le nombre de pages est un peu trop élevé pour trouver du temps actuellement. J'ai tellement de livres qui attendent que je les lise.
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