Éditeur : Henry des Abbayes - Date de parution : Novembre 2011 - 139 pages ciselées empreintes de sensibilité !
A mi-chemin entre le recueil de nouvelles et le roman, Clara
attend le retour de son mari marin pêcheur. Au port, Lili une retraitée
effectue sa promenade quotidienne tandis qu’un soir Maurice ayant bu plus que de raison prétend avoir entendu la cloche de l’Ourse.
Celle qui annonce un décès.
Dix-neuf histoires courtes et autant de
personnages nous entraînent dans leur quotidien marqué par l’absence. Avec une écriture
sensible, très posée, l’auteure nous introduit dans la farandole de la vie. Sous le le thème est l’absence, il y a la mort mais aussi l'indifférence, l'éloignement volontaire ou non. Il ressort de ce livre bien
entendu une pointe mélancolie mais surtout le souffle, l’essence même de la
vie. J’ai été émue par cette ronde où les personnages sont unis par les liens du sang, par ceux de l’amitié
ou ceux du voisinage. L'écriture fait appel à tous les sens : on visualise l'océan, on ressent sur son visage les embruns ou le vent.
Avec un style ciselé et de la douceur, Sylvette
Heurtel évoque habilement les émotions les
plus douloureuses. Et, j’ai beaucoup aimé ! La dernière histoire conclue brillamment l'ensemble!
Elle redit tous ces matins de solitude à deux, chacun reprenant son fil, tourné contre l'intérieur, les yeux vers rien, les mains vacantes. Ce n'est pas douloureux, ça ne ressemble pas à la guerre, c'est seulement quelques chose d'éteint, quelques cendres grises, douces, légères qui poudrent leurs vies et ternissent les couleurs tout doucement. Il y a sa main qu'elle n'aime plus sentir la toucher, le poids de son corps devenu trop lourd, les étreintes qui les laissent séparés, plus éloignés encore dès que leurs peaux ne se frottent plus.
Elle redit tous ces matins de solitude à deux, chacun reprenant son fil, tourné contre l'intérieur, les yeux vers rien, les mains vacantes. Ce n'est pas douloureux, ça ne ressemble pas à la guerre, c'est seulement quelques chose d'éteint, quelques cendres grises, douces, légères qui poudrent leurs vies et ternissent les couleurs tout doucement. Il y a sa main qu'elle n'aime plus sentir la toucher, le poids de son corps devenu trop lourd, les étreintes qui les laissent séparés, plus éloignés encore dès que leurs peaux ne se frottent plus.
8 commentaires:
Je le note+++ ! Des nouvelles en plus et l'écriture (dans l'extrait que tu nous montres) ma plaît beaucoup !
Et en plus, l'auteur est à l'image de son écriture, profondément humaine, réaliste et sensible... Cette critique rend très bien l'univers du livre et tout ce qui fait sa richesse.
Oh ce livre me tente beaucoup...une jolie sensibilité semble s'en dégager, je note!
J'ime beaucoup ce genre de livres où des personnages habitent le même endroit , la même ville et dont le narrateur raconte l'histoire.
Ouh, ça me tente ça, l'ambiance et la forme, je note !!
ça a l'air sympa! Belle couverture.
@ Asphodèle : une petite maison d'édition et un recueil superbe!
@ EmmaBovary : Ce livre est terriblement humain!et quelle écriture!
@ Nadael : une belle sensibilité toute en douceur et en finesse, oui!
@ Anis : alors, il est pour toi!
@ Antigone : à ma lecture, j'ai tout de suite pensé à toi !
@ Violette : un beau livre , oui!!
Je note ! Merci.
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