vendredi 24 mai 2013

Brian Leung - Seuls le ciel et la terre


Éditeur : Albin Michel - Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Hélène Fournier - Date de parution : Mais 2013 - 369 pages et des émotions arrivées trop tard... 

Etats-Unis, 1927. Adele Maine surnommée Miss Addie revient à Dire Draw une petite ville minière du Wyoming. On l’accueille à bras ouverts pourtant quarante ans plus tôt, elle a failli être tuée pour avoir aidé un chinois à s’enfuir lors d’une émeute. Et si elle est de retour c’est dans le but de connaître enfin la vérité.

J’aurais aimé dire vous que j’ai été emportée par cette histoire mais les émotions sont arrivées en fin du roman. Pourtant, il s’agit du portrait d’une femme courageuse, téméraire que nous dresse Brian Leung dans un contexte historique que j’ignorais. A partir de 1820, il y eut de grandes migrations d'Irlandais, de Suédois, de Norvégiens, d'Allemands et de Chinois vers les Etats-Unis. On leur offrait un emploi assuré par la compagnie des chemins de fers ou celle des mines, un salaire, le rêve américain sauf que le racisme avait été oublié pour  les Chinois. Abandonnée par sa mère très jeune, Addie a toujours côtoyé un monde d’hommes avec son père et son frère Tommy. Mais à sa majorité, Tommy délaisse le Kentucky, leur père alcoolique et part dans le Wyoming qui représente un Eldorado. Il y a acheté une concession et demande à Addie de venir avec lui mais elle ne peut se résoudre à laisser son père seul. Après sa mort, elle rejoint Tommy. Stupéfaite, elle découvre que son frère travaille dans une mine de charbon et survit dans des conditions déplorables. La concession de Tommy n’est qu’une terre aride où rien ne pousse. Pour la première fois de son existence, elle voit des Chinois et Tommy lui conjure de ne pas les approcher. Considérés comme des sous-hommes, ils sont exclus. Tommy lui présente Muuk un européen. Lors d’un éboulement, Addie perd son frère et est la seule à descendre pour sauver des hommes dont un chinois. Elle se marie avec Muuk et se noue d’amitié avec Wing Lee. Mais Muuk ne voit pas d’un bon œil cette relation. Les tensions se font plus vives à la mine, les "blancs" prétendent que les Chinois prennent leur travail et demandent leurs départ. Ce sera l’étincelle qui mettra le feu aux poudres.

Une femme qui juge les personnes pour ce qu’elles sont et non en fonction de leurs origines raciales, une femme  animée de justice et non  de vengeance,  de grands espaces, une histoire d’amour impossible au vu des préjugés, une belle écriture  : tous les ingrédients que j’aime sont présents mais je suis en restée en dehors de ce roman. Une certaine lenteur dans le récit a joué comme un frein et a empêché que les émotions me saisissent. Elles sont arrivées mais trop tard... Dommage.

7 commentaires:

Aifelle a dit…

S'il faut attendre la fin pour ressentir quelque chose, je ne suis pas preneuse ..

mimi a dit…

Je l'ai commencé hier...et tu me fais peur pour la suite....je n'aime guère la lenteur......

Clara et les mots a dit…

@ Aifelle : peut-être que ce n'était pas le non moment pour le lire, jene sais pas...

@ Mimi : c'est mon ressenti, j'ai eu l'impression d'être une simple spectatrice..

keisha a dit…

Ah le Wyoming... mais bon, pas le temps!

Irrégulière a dit…

Bien donc je ne note pas...

Clara et les mots a dit…

@ Keisha : l'appel du Wyoming se fait sentir ?

@ Irrégulière : et voilà:)!!!

mimi a dit…

Un ouvrage qui a glissé sur moi sans me toucher.