Avertissement : ô toi le lecteur qui affiche un air de dégoût à la simple évocation d’une bouse de vache (oh mon dieu, quelle horreur), passe ton chemin…
Quand Gareth se lève, il s’aperçoit qu’une des vaches a disparu. Gareth est fermier et sa famille vit dans l’ancienne maison de son père. Il part à travers champ à la recherche de la vache et c’est un tout un panel de réflexions, de souvenirs qui lui viennent à l’esprit.
Ce livre aurait pu s’intituler une journée à la campagne... Pas la campagne bucolique et de jolies filles aux robes fleuries assises à l’ombre d’un pommier. Non, ici c’est l’autre côté du décor : la ferme, les animaux et les contraintes. Gareth se pose des questions sur l’avenir et le présent, remontant le fil de la mémoire. La vie de son père et ses choix lui viennent régulièrement à l’esprit. Il est préoccupé : sa femme Kate s’éloigne de lui, son fils montre peu d’intérêt pour la ferme. Il y a sa fille, Emmy, une enfant douce et attachante. Pour Kate, il s’agit de l‘heure des remises en question sur sa vie de femme. Le tout regorge de descriptions sur les animaux, la nature. Pour avoir passé du temps dans les fermes quand j’étais enfant, ce sont autant de souvenirs qui ont ressurgi. Je me suis attachée aux questions que se pose Gareth sur l’avenir. Ce sont des questions que j’ai déjà entendues, des préoccupations que connaissent beaucoup de fermiers. Tout n’est pas rose …
Une lecture qui sent les meules de foin, la terre labourée et qui, vous le comprendrez, a trouvé des échos en ma personne …
J’ai aimé suivre Gareth et Kate. Un livre où l’humilité envers la nature est omiprésente.
Il pense aux souvenirs de son père qu’il lit le soir pour s’aider à s’endormir. Pour introduire des sons dans le calme. Et combien c’est long et difficile à comprendre, parfois ; le dictionnaire n’a pas les mots qu’il ne connait pas : il doit jeter des passerelles de sens, ça et là. Comme s’il descendait une rivière en marchant sur des pierres. Il préfère les appeler des souvenirs, car « mémoires » est trop majestueux, trop factice.
Merci à l’ami BOB et aux éditions Joëlle Losfeld pour ce livre.
11 commentaires:
Beaucoup aimé aussi ! j'en parle bientôt !:)
Bonjour, Clara, je note. Le sujet sort des sentiers battus. Que de livres à lire grâce aux blogueuses!. Bonne journée.
Moi qui ai passé de longs après-midis de pluie dans les bottes de paille à faire des cabanes, tu penses si ça me parle... et j'aime beaucoup la couverture en plus!
ce fut un moment de grâce également pour moi..; une histoire touchante
Hop, plié, emballé, je le lirai!
Je rappelle que je le fais voyager!
T'as vu, il est bien, ce roman, hein? Et pas besoin d'aimer la campagne, les interrogations de gareth et de sa femme sont assez universelles.
Ceci étant, les vaches et moi, euh! j'ai une fois dû ramener les vaches du pré quand j'étais chez mon oncle fermier dans le 29 (eh oui, !!), heureusement que le chien (brave bête!) a tout fait!
Les vaches, j'y suis habituée vu qu'il y en a plein en face de chez moi ;) Maintenant, ai-je aussi envie de lire un roman au sujet d'une ferme ? Je ne sais pas trop ... peut-être mais pas tout de suite vu que je viens de lire Rural ! de Davodeau qui parle lui aussi du monde rural !
@ Cathulu : le contraire m'aurait étonné... .)
@ Dasola : come tu le dis, un livre qui sort des sentiers battus !
@ Gwen : qui en Bratagne n'a jamais été jouer à la ferme?
@ Pascale : et l'écriture est belle !
@ Mango : zou, pesé et emballé !!!
@ Keisha : mais c'est gentil les vaches ! Quand quelqu'un vient en à la ferme, on lui fait découvrir ...
@ Joëlle : là, il vaut meux que tu attendes un peu en effet . Ceci dit, j'ai trouvé très intéresant les questions, les retours sur l'enfance de Gareth...
Déjà repéré chez Keisha, c'est le genre qui pourrait me plaire.
@ Aifelle : et miss Keisha le fait voyager !
ça devrait me rappeler mes vacances dans la famille à la campagne...
Je note !
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