dimanche 11 avril 2010
Al Khamissi Khaled - Taxi
Cinquante-huit textes qui se déroulent au Caire. Leur particularité ? Tous mettent des chauffeurs de taxi qui parlent, qui donnent leur avis sur leur pays. Comme des scénettes croquées sur l’instant, les dialogues et les conversations sont retranscrites ou imaginées avec humour par l’auteur. Bien plus que de simples échanges oraux, ces textes dressent le bilan politique, économique, social de l’Egypte.
On y sent l’amertume, la lassitude ou alors l’envie, l’espoir que le pays change. De ces mots prononcés par les chauffeurs de taxi, certains prennent une tournure philosophique avec cette fatalité à accepter les choses telles qu’elles le sont. La religion, les conditions de vie du peuple sont largement évoquées. Mais, le gouvernement et sa politique sont les sujets majeurs de ce livre. A un moment donné, j’ai eu l’impression de relire toujours la même mouture : un chauffeur de taxi qui déverse ses griefs ou qui dresse un constat. Et là, c’est moi qui ai été prise de lassitude…eh oui !
Vous ne m’entendrez pas crier que c’est une lecture bonheur…( c’est dimanche, je laisse vos écoutilles en paix !)
Taxi faisait partie de la sélection des livres proposés dans le cadre du prix des lecteurs du Télégramme.
« L’enseignement pour tous, monsieur, était un joli rêve. Mais il a disparu, comme beaucoup d’autres. Il n’en reste que l’apparence. Sur le papier, l’enseignement est comme l’eau et l’air, indispensable. Il est censé être obligatoire pour tous. Mais, en fait, seuls les riches sont éduqués, travaillent et gagent de l’argent. Les pauvres, ils ne sont pas éduqués, ils ne travaillent pas et ils ne gagnent rien. »
12 commentaires:
Dommage, ca me semblait un tres bon concept au depart, une maniere interessante d'en savoir plus sur ce pays. Merci pour ce billet en tout cas.
Mon mari est en train de le lire et il apprécie le côté "oriental" de la narration... J'attends qu'il ait fini pour me faire mon idée...
Je l'avais ajoute dans ma LAL egalement car je trouvais le concept sympa et je n'ai encore rien lu d'auteur égyptien, mais bon la tu me refroidis un peu ! a la limite je verrai si je peux l'emprunter ! Merci pour ton billet !
@ L'Ogresse : le concept est très intreéssénat mais au fil des pages, un certain ennui s'est installé.
@ Gwen : j'attends l'avis de Monsieur alors...
@ Liyah : j'aurais préféré un livre avec moins de politique.
Ca m'intéressait aussi mais depuis le retour de mes parents d'Egypte, je ne sais pas. Et là, je n'ai plus du tout envie ;-)
@ Manu : oh, mon billet est si négatif ?
Dommage car j'avais entendu l'auteur à la radio et il m'avait donné bien envie de se pencher sur son bouquin. Mais bon, si ça ne le vaut pas je vais peut-être passer mon chemin (le pouvoir aux blogs quand même !)
Oups, je passe alors ! S'il est bien quelque chose que je redoute avec une lecture, c'est bien la lassitude et l'ennui !
@ Mélopée : ce n'est pas un livre qui me laissera un souvenir impérissable...
@ Pickwick : je suis comme toi... et je les fuis !
La forme semble original. Mais rien que de "m'imaginer" 58 heures dans un taxi au caire qui plus est, ca me fatigue aussi à l'avance.
Si ce livre est amer c'est que la vie des Égyptiens n'est pas facile! Moi je l'ai plutôt trouvé drôle de l'humour des gens qui vivent des situations difficiles. Si vous lisez J'aurais voulu être Egyptien d'Alaa ElAswany vous llirez un roman encore plus noir
Moi j'ai adoré ce livre , j'ai entendu l'auteur aux Étonnants voyageurs à Saint-Malo, il m'a beaucoup intéressée. Et son livre est pour moi un trésor d'humanité.
J'ai mis un lien vers ton blog pour donner un éclairage différent
Amicalement
Luocine
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